Extraction de régularités en situation d'apprentissage de séquences : étude chez l'humain et le primate non-humain

Chez les humains et les animaux, l’exposition répétée à une séquence de stimulus conduit à la création de représentations mentales isomorphes aux régularités statistiques de cette séquence. Cette thèse étudie la dynamique avec laquelle les unités et sous-unités sont extraites, s’influencent et s’org...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Minier-Munding, Laure
Other Authors: Aix-Marseille
Language:fr
Published: 2015
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2015AIXM3068
Description
Summary:Chez les humains et les animaux, l’exposition répétée à une séquence de stimulus conduit à la création de représentations mentales isomorphes aux régularités statistiques de cette séquence. Cette thèse étudie la dynamique avec laquelle les unités et sous-unités sont extraites, s’influencent et s’organisent lors de l’apprentissage séquentiel chez l’humain et le primate non-humain (babouin Papio papio). Nos résultats montrent que lors de l’apprentissage d’une séquence régulière ABC, la sous-unité finale BC est apprise plus rapidement que la sous-unité initiale AB chez les humains comme les primates non- humains. Avec une séquence plus longue ABCD, cet effet ne s’étend pas au-delà des deux termes précédents celui à prédire lors des 2000 essais d’apprentissage. Une seconde étude montre que les humains sont capables d’utiliser la prédictibilité des éléments à différents niveaux de complexité, alors que les singes sont limités aux dépendances locales. Enfin notre dernière étude montre que les humains comme les singes ne bénéficient pas d’un contexte d’homogénéité de longueurs des unités par rapport à un contexte d’hétérogénéité de longueurs des unités. Ensemble, ces études montrent des continuités et discontinuités entre les primates humains et non-humains dans l’extraction, l’influence et l’organisation des unités de différents niveaux. Elles donnent des informations d’une finesse nécessaires pour contraindre les différents modèles computationnels qui ont été proposés pour décrire l’apprentissage de régularités. === In humans and animals, the repeated exposure to a sequence of stimulus creates mental representations which have the same statistical regularities as that sequence. This thesis investigates the dynamics, influence and organization of units and sub-units during sequence learning, in humans and non-human primates (Guinea baboons, Papio papio).Our results show an advantage of the final sub- unit BC over the initial sub-unit AB during learning of sequences with the form ABC in both humans and baboons. We interpret this effect as resulting from the richer contextual information AB predicting C compared to the single term A predicting B. This effect is limited to the 2 previous terms before the one term to be predicted, across 2000 learning trials. A second finding shows that in learning sequences of 3 units (i.e. ABC, DEF, HGI), humans are able to use the predictability of elements at both local (within units) and global (within sequence) levels, whereas monkeys are limited to local dependencies. A third section investigates the extraction of regularities in homogeneous (i.e., units of the same length) and heterogeneous contexts (units of different lengths). Results in humans and monkeys showed no advantage for either of these contexts.Considered together, our studies show continuities and discontinuities between human and non-human primates in the extraction, influence and organization of units of different levels. This fine-grained level of information is necessary to constrain the computational models proposed to describe the mechanisms underlying regularity extraction.