Individuation du greffé. Essai de réhabilitation par le récit

La greffe repose sur le don d’un organe qui, dans le cadre du don cadavérique, est issu d’un donateur qui n’a pas la conscience de donner. Le donneur et le receveur ne se connaitront jamais, et ce don prend le sens d’une réduction à la donation. Tout se passe comme si le donateur redonnait une chose...

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Bibliographic Details
Main Author: Duperret, Serge
Other Authors: Paris 11
Language:fr
Published: 2014
Subjects:
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topic Greffe hépatique
Don d’organes
Réduction phénoménologique
Sacrifice
Atelier d’écriture
Narration
Individuation
Liver transplantation
Organ donation
Phenomenological reduction
Sacrifice
Writing workshop
Narrative
Individuation

spellingShingle Greffe hépatique
Don d’organes
Réduction phénoménologique
Sacrifice
Atelier d’écriture
Narration
Individuation
Liver transplantation
Organ donation
Phenomenological reduction
Sacrifice
Writing workshop
Narrative
Individuation

Duperret, Serge
Individuation du greffé. Essai de réhabilitation par le récit
description La greffe repose sur le don d’un organe qui, dans le cadre du don cadavérique, est issu d’un donateur qui n’a pas la conscience de donner. Le donneur et le receveur ne se connaitront jamais, et ce don prend le sens d’une réduction à la donation. Tout se passe comme si le donateur redonnait une chose dont il n’était pas propriétaire ; ce procès prend dès lors la forme d’un sacrifice ou redondance du don, au sens où celui qui a reçu redonne à son tour et sans retour. Il illustre également le concept d’hospitalité qui peut être mobilisé autant par le greffé, que par le soignant. Durant cet intervalle requis par la greffe, au sein de ce rituel symbolique et technique, le greffé est soumis à une réalité chaotique inconcevable et imprévisible. Ainsi, le mot peut manquer et l’écriture, par exemple, peut pallier cette carence, sous la forme d’ateliers ; expérience qui fut menée durant cette recherche et qui sera poursuivie. Sans s’opposer à la démarche des ateliers et outre l’avantage d’une mise en œuvre plus simple, le récit narratif s’est imposé pour trois raisons. - C’est une forme d’action, la plus élémentaire, la première possible après une longue période où toute action était devenue improbable. - C’est une façon de donner une cohérence au parcours subi et, même s’il s’agit d’une construction narrative, celle-ci participe à l’individuation du greffé, condition préalable pour envisager de nouvelles actions. - Enfin, ce récit peut être restitué au médecin qui a vécu l’acte de greffer, contrairement au malade. L’hypothèse est que cette hospitalité faite au récit permet d’une part, de renverser le schéma habituel – le soignant est dans la position de celui qui reçoit, non de celui qui donne –, d’autre part, de donner crédit au récit. Et, de proposer que la phase de réhabilitation, en rapport avec les actes thérapeutiques lourds, débute par ce type de récit où le malade parle et le soignant écoute, sans autre finalité, pour ce dernier, que d’accepter et de recevoir. === The transplant bases of the donation of an organ which, within the framework of the deathly donation, arises from a donor who is not conscious to give. The donor and recipient will never know each other, and this donation takes the senses of a reduction in the donation. It’s as if the donor gave a thing which he didn’t own ; this process takes from then on the form of a sacrifice or a redundancy of the donation, meaning that the one who received becomes the one to give, with no return expectations. It also illustrates the concept of hospitality which can be mobilized by the transplanted and the caregiver. During this interval required by the transplant, within this symbolic and technical rite, the transplante is subjected to an inconceivable and unpredictable chaotic reality.The transplanted can be wordless, and the writing, for example, can mitigate this deficiency, in the form of workshops. Such an experience was carried out during this research and will be pursued.Without opposing the approach of workshops and besides the advantage of a simpler implementation, the narrative was imperative for three reasons :- it is the first possible form of action after a long period of inactivity.- It helps the transplanted to give a coherence to the tranplantation. Even if it is narrative construction, it participates in the individuation of the transplanted, a precondition to envisage new actions.- Finally, this narrative can be restored to the doctor who experienced the act to tranplant, contrary to the sick person. The hypothesis is that this hospitality made for the narrative allows on one hand, to reverse the ususal plan – the caregiver is in the position of the one who receives, not of the one who gives - , on the other hand, to give credit to the narrative.And, to propose that the rehabilitation phase, related to the heavy therapeutic acts, begins with this type of narrative where the sick person speaks and the caregiver listen to, without no other purpose, for the latter, than to accept and receive.
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