Summary: | Notre thèse de doctorat porte sur la crise de Semana Santa, un soulèvement militaire qui a provoqué l’une des plus grandes mobilisations populaires du XXème siècle argentin, entre le 16 et le 19 avril 1987. Elle s’introduit dans les histoires respectives du système judiciaire, de l’Armée, des partis politiques, des médias et du Mouvement des Droits de l’Homme afin de rendre compte de la complexité de l’événement. Elle démontre comment la mobilisation populaire est le résultat d’un changement culturel, qui implique tous les acteurs susnommés, initié avec le nouveau régime démocratique fondé en 1983. Notre thèse cherche aussi des méthodes pour replacer le peuple, comme acteur politique, dans l’historiographie actuelle. Pour cela elle s’inscrit dans l’historiographie de la mémoire, à laquelle elle apporte le concept de « mémoire active » qui permet de dépasser l’approche commémorative du phénomène mémoriel. === The subject of our doctoral thesis is the crisis of « Semana Santa », a military rebellion that triggered one of the most massive popular uprisings of the Argentinian Twentieth Century, April 16th and April 19th, 1987. This crisis penetrates the respective histories of the judicial system, the Army, the political parties, the media, the Human Rights Movement, in order to account for the complexity of the event. The thesis demonstrates how the popular mobilization was the result of a cultural transformation that involved all the actors mentioned, and that was pioneered under the new democratic regime founded in 1983. Our thesis is a methodological attempt to restore, in current historiography, the people as a political actor. For that purpose it is connected with the historiography of memory, to which it contributes the concept of “active memory” that allows to surpass the commemorative approach of the memorial phenomenon.
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