Summary: | L’évidence concrète et permanente de la présence technologique est un phénomène collectif qui transforme les usages artistiques. Il se met en place un nouveau paradigme entre la personne et le transfert d’informations qui lui est associé. Les œuvres numériques hybrides, dorénavant contextuelles, s'inscrivent dès lors dans une histoire contemporaine de la création. Cependant, ces technologies ne sont pas neutres, et leur capacité connective en fait des outils complexes. Lorsqu’elles sont réappropriées par les artistes, ils en questionnent la nature même, leurs usages, leur économie, et même leur structure. Par ailleurs, les artistes utilisent les technologies mobiles pour faire émerger images et sons dans notre espace intime ; la participation physique devient un élément de communication, et les données générées par les mouvements atteignent l’individu. De telles œuvres mettent en jeu notre rapport à l’espace personnel et collectif, à la fois physique et informationnel. Cette étude se concentre sur les enjeux collectifs de multiples interventions artistiques et performatives. Nous y réclamerons l’espace de communication comme un nouvel espace public, pour constater que désormais il est en construction autour de nos corps mêmes, et qu’il est essentiel d’en négocier les modalités. La performance Interac Wearing est à l’origine de cette recherche, elle prend la forme d’un système de costumes communicant le rythme de la marche de ses utilisateurs ; et permettra de comprendre les enjeux de ces nouvelles relations artistiques. === The permanent and material evidence of technological presence is part of a collective phenomenon that transforms also artistic practices. A new paradigm is established between the individual and the information associated to the person; contextual and hybrid digital works are part of contemporary milieu, they also are actual tools for artistic endeavour. However, these technologies are not neutral and connective capacity makes for the emergence of complex tools. When they are re-appropriated, the very nature of technologies is questioned, artists probe different uses, they argument upon their economies, and even their structure. Moreover, artists use mobile technologies to produce images and sounds as close as our most intimate spaces. As participation is associated to physical exchanges, data generated from movements is associated to the art-work ; networked it reaches each individual participant. Therefore, these works address our relationship to personal and collective spaces both physical and informational. This study also focuses on collective issues raised by many artistic and performative interventions. We will reclaim communication space as a public space, and finally acknowledge that this space is now under construction around our own body, hence, it is essential to negotiate the new terms for this communication. Interact Wearing triggered this research, this system of communicating suits follow the rhythm of its walking users. This performance will guide us in understanding the issues raised by those new artistic relations.
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