Summary: | La métamorphose envisagée comme principe révélateur du nu laisse apparaître la réalité ambiguë de son existence plastique, la situant dans un entre-deux permanent oscillant entre accès et détournement, monstration et effacement. Corps photographique ou pictural, il devient signe d’une trace, d’une sensation par son incorporation au sein de livres photographiques. Ces recueils intimistes, dévoilant les identités multiples du corps féminin, proposent une intensification du désir par la mise en suspens d’une étreinte métaphorique. Lié à des récits mythologiques, poétiques et artistiques, le nu métamorphosé offre une entrée particulière où la mise en doute de son aspect présente sa suspension dans une immensité le dépassant. Etendu, morcelé, établit dans toute sa fragilité, il compose tout autant de paysages à arpenter qu’à contempler, où le toucher répond à l’excitation visuelle. L’infime apparence du corps sous-tend la peau, transperce le regard en se déployant dans un érotisme éblouissant. Par l’inscription de cette surface-peau, le nu métamorphosé est cette forme en dissolution qui survient dans un éclatement du corps et propose une véritable géographie épidermique, qui s’articule entre révélation de l’intimité de l’être et pluralité des sensations. === Transformation considered as a revealing principle of the nude shows the ambiguous reality of its plastic existence, putting it an everlasting in-between place that wavers between access and diversion, showing and fading. Photographic or pictorial body, it becomes the sign of an impression, a feeling by its incorporation into photography books. These intimist collections, revealing the numerous identities of the feminine body, offer an intensification of the desire by having a figurative embrace to await. Being linked to mythological, poetical or artistic tales, the transformed nude presents a peculiar entry where questioning its aspect displays its suspension in a vastness that goes beyond it. Stetched, broken up, fully settled in its frailty, it forms landscapes to be stridden across just as well as gazed upon, where the sense of touch responds to the visual excitement. The minimal appearance of the body underlines the skin, enhances its grain, enshrouds it and gives life to the unspeakable. Burning, biting, the picture and especially one of the skin, pierces through the glance by unfolding in a dazzling eroticism. By the inscription on this skin-surface, the transformed nude is this form in dissolution which occurs thanks to the breaking of the body and which presents a real epidermal geography that is made of a mix between the disclosure of the intimacy of the self and the multitude of feelings.
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