Summary: | 5RÉSUMÉLe développement agricole et rural qu’a connu le sud tunisien, malgré la faiblesse des ressources naturelles et leur fragilité, a été obtenu grâce à des transferts publics vers les zones défavorisées. Cette situation, qui se prolonge encore malgré l’adoption d’une politique de libéralisation, s’est traduite par une amélioration des indicateurs de développement rural et par un certain progrès de la couverture des besoins de la population par la production nationale. Toutefois, cette politique a atteint ses limites écologiques, financières, économiques et sociales (Elloumi, 2006) : limites écologiques suite à une mobilisation et une utilisation excessives des ressources, encore influencée par les changements climatiques ; limites financières du fait de la nécessité d’assurer dans la durée des transferts financiers vers le monde rural et les secteurs agricoles les plus fragiles ; limites économiques et sociales du fait de la difficulté à mettre en place un développement urbain offrant une alternative à la population rurale, qui devrait quitter le secteur de l’agriculture afin de rendre plus rentables et durables les exploitations encore existantes.Comprendre et évaluer les politiques de développement est devenu opportun. L’évaluation des politiques publiques n’est intellectuellement pas dissociable de leur analyse. Elle joue un rôle complémentaire pour comprendre les résultats, redéfinir les objectifs et améliorer ces politiques. Elle constitue ou devrait constituer la phase terminale du long processus d’élaboration et de mise en oeuvre d’une politique publique.Ce travail de thèse consiste en une évaluation des différents projets de développement rural menés dans le bassin versant d’Oued Oum Zessar. L’analyse des différentes expériences de développement, est accompagnée par une évaluation de la stratégie de conservation des eaux et des sols. Deux outils méthodologiques complémentaires ont été appliqués : la méthode FOPIA et la méthode d’Analyse multicritères. === 6Impact of public policy development on the functioning and sustainability of activity systems: The case of watershed Oum Zessar, Southeast Tunisian, MédenineABSTRACTDespite the lack of natural resources and their fragility in the south of Tunisia, agricultural and rural development was obtained through public transfers to disadvantaged areas. Permanent public transfers, which still continues despite the adoption of liberalization policy, has improved rural development indicators and insured satisfactory coverage of population needs through national production.However, this policy has reached its economic, social, ecological and financial limits (Elloumi 2006): economic and social limitations are caused by the difficulty to implement an urban development policy that constitute an alternative to the rural population, which should leave the agricultural sector to make the still existing farms more profitable and sustainable; ecological limits are due to the excessive use of naturals resources in fact influenced by climate change; financial limits are due to the pressure excreted by the need to ensure long-term financial transfers to the rural population and the vulnerable agricultural sectors.Understanding and evaluating development policies has become a necessity. In fact, the analysis and evaluation of public policies are intellectually interconnected. They play a complementary role to understand the results, redefine objectives and finally to improve the policies. Analysis and evaluation should be the final steps of the long process of development and implementation of public policy.The objective of this thesis is to evaluate a various rural development projects implemented in the Oum Zessar watershed. The analysis of the different development experiences is accompanied by an assessment of the water and soil conservation strategy. Two complementary methodological tools were used; the Framework of Participatory Impact Assessment (FOPIA) method and Multi criteria Analysis (MCA) method.
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