La communauté luthérienne de Lyon (1685-2007) : (d'une église étrangère à une église lyonnaise ouverte aux étrangers)

Une petite communauté luthérienne, originaire surtout d’Allemagne, existe depuis le XVIe siècle à Lyon. Elle bénéficie d’une Église, installée à Genève, à partir de 1707. Il s’agit surtout de négociants, qui se rendent à Genève quatre fois par an pour la Cène. Mais, à partir de 1770, quand les réfor...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Briand-Barralon, Alain
Other Authors: Lyon 3
Language:fr
Published: 2014
Subjects:
200
Online Access:http://www.theses.fr/2014LYO30002/document
Description
Summary:Une petite communauté luthérienne, originaire surtout d’Allemagne, existe depuis le XVIe siècle à Lyon. Elle bénéficie d’une Église, installée à Genève, à partir de 1707. Il s’agit surtout de négociants, qui se rendent à Genève quatre fois par an pour la Cène. Mais, à partir de 1770, quand les réformés lyonnais ont enfin un pasteur, les luthériens participent de plus en plus à l’Église réformée de Lyon et délaissent Genève.Pendant près de 75 ans, les luthériens lyonnais disparaissent de l’histoire lyonnaise. Au tournant des 18e et 19e siècles, la communauté luthérienne vit sa vie à l’ombre de la communauté réformée. Entre 1800 et 1850, le mouvement d’immigration de suisses, allemands, alsaciens s’accélère. En 1851, après plusieurs tentatives infructueuses pendant les cinquante années précédentes, le pasteur luthérien Georges Mayer crée une église évangélique allemande qui rapidement se rattache à l’Eglise de la confession d’Augsbourg.La communauté allemande dirige cette église pendant une trentaine d’année jusqu’à l’installation du premier pasteur luthérien français de Lyon. S’ensuivront près de trente années de relations houleuses entre les communautés allemande et française La première guerre mondiale signe l’arrêt de mort de la paroisse allemande. L’église française survit difficilement entre 1914 et 1938. La renaissance aura lieu grâce à deux pasteurs à la personnalité exceptionnelle : André Desbaumes et Henry Bruston. L’église luthérienne devient une pièce incontournable de l’œcuménisme lyonnais et s’ouvre sur le monde. L’année 2007 marque le début du rapprochement entre les églises réformée et luthérienne. Une nouvelle histoire commence. === A small lutheran community coming from Germany exists in Lyon from the 16 century. This group owned a church, settled in Geneva from 1707.It was mostly composed of traders who went to Geneva four times a year for the holy communion. But, from 1770 onward, when the Calvinists from Lyons got their priest, the Lutherans went more and more to that church, letting down Geneva.For about 75 years, the Lutherans disappeared from Lyons. At the turn of the eighteen and nineteen centuries, the community spent her life in the shade of the Calvinist church. Between 1800 and 1850, the immigration movement of swiss, germans and Alsatians was quickening.In 1851, after multiples fruitless tries during the last fifty years, the Lutheran reverend Georges Mayer create an evangelic german church which is quickly linked with the Augsburg Confession.The german community managed the church for nearly 30 years until the arrival of the first French vicar in Lyons .For another 30 years, the relations were stormies between the two communities.The first world war marked the death of the german parish. The French church survived with difficulties during the twenties and thirties. The “renaissance” was due to two extraordinary personalities: André Desbaumes and Henry Bruston The Lutheran church became an inescapable part of the Lyons’s oecumenism and opened itself to the world.2007 marked the beginning of the merger between the Calvinist and Lutheran churches. A new story began.