Summary: | Mireille Havet, née en 1898, rencontre très tôt le succès grâce à ses poèmes. Proche d’Apollinaire et de Cocteau, elle se fait une place dans le milieu littéraire de l’époque. Parallèlement à ses poèmes, et à son roman publié en 1923, elle écrit un journal intime, qu’elle commence alors qu’elle est encore adolescente. Forte de ses succès de jeunesse, la jeune femme se laisse alors peu à peu rattraper par la vie : les femmes et les drogues, ses deux grandes passions, l’entraînent dans un tourbillon dont elle peine à s’extraire pour produire la grande œuvre dont elle rêve. Résignée, au fil des années, elle se concentrera sur la rédaction de son journal, devenu le seul support s’accordant avec son mode de vie, sa mélancolie et son addiction de plus en plus extrême aux drogues. Elle tente alors de transcrire son âme dans ses carnets intimes, de « dire et révéler [son] monde » intérieur. Ce projet, s’il n’est pas celui, idéal, de l’œuvre fantasmée, contient cependant toute la poésie de Mireille Havet et s’avère, après relecture, former un « tout complet », presque à l’insu de son auteur. Ce journal peut-il alors remplacer la grande œuvre avortée dont la diariste a toujours rêvé ? === Mireille Havet, born in 1898, meets early success through her poems. Being close to Apollinaire and Cocteau, she makes a name for herself in the literary sphere of the time. Simultaneously with her poems and her novel published in 1923, she writes a diary, started when she was still a teenager. Driven by this success, the young woman is gradually caught up by her two great passions: women and drugs. It results in a turbulence against which she will struggle to attempt to produce the great work she dreamed of. Over the years, she finally resigned and will focus on her diary. It became the only reconcilable medium with her lifestyle, her melancholy and extremely increasing drug addiction. She then tries to transcribe her soul into her diary, "to say and reveal [her] world" inside. This project, even if it is not the ideal fantasized work, yet contains all the poetry of Mireille Havet, and forms, after rereading, a "complete whole" almost unknown to the author herself. Can this journal then replace the failed masterpiece the diarist always dreamed of?
|