Summary: | Le phénomène religieux est revenu à la mode, certainement sous les coups de butoirs de la montée des fondamentalismes religieux ou sectaires, et l'interprétation des sphères religieuses et politiques a remis au goût du jour un concept largement débattu, celui de la laïcité. Sur le plan de la définition, le mot « laïcité » est issu du latin laicus, de même sens, lui-même issu du grec laikos, qui signifie qui « appartient au peuple » par opposition aux organisations religieuses. De là, il faut comprendre que, dans les sociétés antiques, le tout est majoritairement laïc alors que les religieux incarnent la partie vertueuse. Le laïc n'est ni religieux ni clérical. Mais cette conception antique et quelque peu litotique définissant la laïcité a été vite dépassée par une conception moderne dès lors que les religions se sont automatisées et que l'état laïc, par définition associé à aucun conflit, a mis en exergue un principe de séparation du pouvoir politico-administratif et du pouvoir religieux pour garantir l'exercice des cultes. === In a first development, the thesis engages in a meta-historical and philosophical-legal approach of the concept by seeing its formation and emergence in a semantic and semiotic study especially through the Jewish and Christian canonical sources : Secularism is born in Religion. But, the real philosophical-legal and modern basis of the concept is based on the philosophy of the “Lumières” and it is revolutionary essence. Indeed, the “French Revolution of 1789” is the repository of the juridical principles of secularism. Finally, the Republican School is the living crucible of symbiosis of cultural differences and of the "will to live together".The second development concerns the juridical transcription of the concept in the French legal and educational system and its European influence. Its "highlight" is the Law of 9 December 1905 on the separation of Churches and State and issues of European integration of the concept are subject to a dual approach. The concept is a "broad spectrogram" in the European context, halfway between “secularism” and “secularization”. Two well differentiated groups of European states exist : On the one hand, countries with tradition of "institutional churches", on the other hand, countries with “shared étatico-ecclesiastical tradition”.
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