Summary: | Compte tenu du taux d’échec élevé qu’enregistrent bon nombre d’opérations de fusions & acquisitions (F&A), le transfert des connaissances semble être un facteur déterminant dans le processus d’intégration entre les entreprises qui fusionnent. La littérature empirique sur le transfert de connaissances dans les F&A tend à se répartir en deux catégories distinctes : d’une part, les études "macro" (au niveau inter-organisationnel) et d’autre part, les études "micro" (au niveau de l’individu). Or, il est possible de noter qu’au cours des dernières années, une troisième catégorie récente a fait son apparition, qui axe son analyse sur les dimensions "soft" (au niveau collectif). Ce clivage limite la portée et la capacité explicative des études empiriques sur les facteurs de succès et d’échec du transfert de connaissances. Pour combler ce manque d’études, nous proposons une grille d’analyse multi-niveaux tenant compte des "macro" facteurs, "micro" facteurs et "soft" facteurs simultanément. Ce cadre théorique permet d’envisager le transfert de connaissances dans le processus d’intégration post-F&A comme un phénomène complexe et "multi-facette" qui regroupe un certain nombre de tâches successives ou simultanées. S’appuyant sur un positionnement épistémologique aménagé, la méthodologie retenue dans notre thèse combine une analyse de cinq études de cas réalisées dans les secteurs français de la haute technologie (analyse intra-cas) et une démarche comparative (analyse inter-cas). Les résultats de cette recherche apportent une contribution majeure par rapport au management des processus d’intégration, en permettant de mettre à jour les facteurs favorisant la réussite du transfert de connaissances. === Considering the high failure rate recorded by a good number of mergers and acquisitions (M&A), knowledge transfer seems to be a determining factor in the integration process among merging enterprises. The empirical literature on the transfer of knowledge in M&A tends to divide up into two distinct categories: on the one hand, "macro" studies (at inter-organizational level) and on the other hand, "micro" studies (at individual’s level). Yet, a looming third category has been scored recently, which focuses its analysis on "soft" dimensions (at collective level). This scission restricts the scope and explanatory capacities of empirical studies upon the success and failure factors of knowledge transfer. To make up for this gap, we suggest a multi-level analytical grid taking "macro" factors, "micro" factors and "soft" factors simultaneously into account. This theoretical framework allows the transfer of knowledge in the post-M&A integration process to be considered as a complex and multifaceted phenomenon gathering a number of successive and simultaneous tasks. Hinging on an adapted epistemic positioning, the methodology retained for our thesis combines an analysis of five case studies carried out in the French sectors of high technology (intra-case analysis) with a comparative approach (intra-case analysis). The findings of this research bring about a major contribution to the management of integration processes, while enabling the factors favoring knowledge transfer to be updated
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