Summary: | Cette recherche propose d’examiner les marqueurs de l’anglais à la lumière du concept de polyphonie, abondamment utilisé en linguistique du français. Cette étude du cas de l’interro-négative en anglais questionne le caractère opératoire de ce concept : renseigne-t-il aussi le fonctionnement de la langue anglaise ?Pour répondre à cette question, nous proposons tout d’abord un retour sur les bases théoriques qui ont inspiré notre travail, pour les mettre ensuite à l’épreuve de nos occurrences d’interro-négatives extraites de notre corpus de nouvelles de Raymond Carver. Nous analysons ainsi, dans un premier temps, les interro-négatives sans pronom interrogatif, introduites par isn’t, don’t et didn’t. Dans un deuxième temps, nous portons notre attention sur la question ouverte introduite par le pronom interrogatif why. Enfin, les question-tags sont abordées : elles permettent d’asseoir notre thèse quant à la place importante qu’occupe l’interlocuteur dans la construction de message. A cet égard, nous réhabilitons son rôle dans le processus de construction de message en lui attribuant celui de co-constructeur === This research examines English linguistic markers using the concept of ‘polyphony’, i.e. intersubjectivity, a concept that is key to many studies in French linguistics. More precisely, we examine how negative interrogative constructions in English work, while also exploring the possibility that they may shed light on how the English linguistic system functions as a whole.To do so, we begin by reviewing the theoretical work that inspired our study. This earlier work is then applied to our corpus of negative interrogatives, which were sourced from a collection of short stories by Raymond Carver. Our analysis begins by looking at negative interrogatives that do not contain interrogative pronouns – more precisely, those introduced by isn’t, don’t and didn’t. Then, we focus our attention on wh-questions introduced by the interrogative pronoun why. Finally, we look at tag questions: this allows us to anchor our work in a place that accords primary importance to the interlocutor in the construction of linguistic messages. As far as this is concerned, we redefine the interlocutor’s role in this process by considering them a co-constructor of the linguistic message
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