Summary: | Cette thèse propose de couvrir l’évolution de l’intérêt pour la prévision dans la théorie des relations internationales, en partant d’une constatation générale : son existence est contrastée, tributaire des fluctuations conceptuelles. Les deux premières Parties s’articulent respectivement autour de la défense d’une part et de la critique, d’autre part, de l’étude de l’avenir. Si l’on remonte tout d’abord aussi loin que la naissance du champ dans le monde anglo-américain, c’est parce que la question fut abordée par les premiers théoriciens libéraux, en raison du contexte issu de la première Guerre mondiale. Les contributions majeures de Hans Morgenthau, Morton Kaplan et Kenneth Waltz sont ensuite analysées, avant de céder leur place aux discours critiques. Une fois cet état de l’art établi, cette thèse suggère un bilan des parties en présence et propose une justification alternative, visant à légitimer différemment l’insertion d’une réflexion sur l’inconnu temporel en Relations internationales. La méthode alors préconisée déplace le cœur de l’argumentation vers les terrains de l’épistémologie et de la prescription, en vue de montrer finalement que la question de l’avenir est à la fois légitime et incontournable. === This thesis proposes to cover the evolution of the interest for the prediction in the theories of international relations, starting with a general observation: its existence is contrasted, dependent on conceptual changes. The first two Parties are organized respectively around the defense on the one hand and criticism, on the other hand, of the study of the future. If we decide to go back as far as the birth of the field in the Anglo-American world, it is because the issue was first addressed by liberal theorists, due to the context after the World War I. The major contributions of Hans Morgenthau, Kenneth Waltz and Morton Kaplan are then analyzed before we focus on critical discourses. Once this state of the art established, this thesis suggests a review of the parties and offers an alternative justification to legitimize differently inserting a reflection on the unknown time in International Relations. The preferred method then moves the heart of the argument to the fields of epistemology and prescription, in order to finally show that the question of the future is both legitimate and compelling.
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