Three essays about inefficiencies in the financial industry
Cette thèse analyse trois types d’inefficiences dans le secteur de la finance. La première concerne le marché du travail. Les salaires dans la finance sont élevés relativement aux autres secteurs de l’économie. Je développe un modèle théorique qui montre que, dans un secteur où les profits sont trè...
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Finances 330 Célérier, Claire Three essays about inefficiencies in the financial industry |
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Cette thèse analyse trois types d’inefficiences dans le secteur de la finance. La première concerne le marché du travail. Les salaires dans la finance sont élevés relativement aux autres secteurs de l’économie. Je développe un modèle théorique qui montre que, dans un secteur où les profits sont très sensibles au talent, ce surplus de salaire peut être le résultat d’inefficiences dans le recrutement et la sélection des talents. L’exploitation des données d’une enquête sur les rémunérations des ingénieurs en France confirme les prédictions empiriques du modèle : la variance des salaires dans le secteur de la finance est élevée, et surtout, le surplus de salaire est largement expliqué par des effets de tailles. Le second article de la thèse analyse la structure de la dette des petites entreprises dans un contexte de concurrence non exclusive. Les prêts sont offerts simultanément par des institutions de crédit, l’entreprise peut en accepter un ou plusieurs, et ces institutions n’observent pas l’ensemble des prêts choisi par l’entreprise. Deux types d’institutions sont en concurrence : les banques qui « contrôlent » l’entreprise, en l’encadrant par exemple dans ses décisions d’investissement, et les institutions plus informelles qui n’ont accès à aucune information ni moyen de contrôle. Le « contrôle » exercés par les banques permet de réduire les problèmes d’aléa moral, mais à un coût, qui peut être rédhibitoire. Ainsi, je trouve que les plus petites entreprises n’ont pas accès aux prêts bancaires et se voient offrir uniquement des prêts des institutions informelles. La part de la dette financée par les banques augmente lorsque la taille de l’entreprise augmente, alors que les taux d’intérêt, et les profits des institutions de crédit diminuent. Le troisième article de la thèse montre comment l’innovation financière en augmentant la complexité des produits peut être un moyen de réduire la concurrence et d’exploiter la faible sophistication financière des investisseurs particuliers. A partir d’une base de données sur l’ensemble des produits structurés commercialisés en Europe depuis 1996 nous construisons trois mesures de complexité de ces produits. Chacune de ces mesures témoigne de la hausse spectaculaire de la complexité sur ce marché. Cette complexité est plus importante lorsque la concurrence est plus intense, diminue lorsque l’investisseur cible a une éducation financière plus développée et correspond à une stratégie de structuration à moindre coût pour la banque. === This thesis studies three market inefficiencies that deter the financial industry. The first one concerns the job market. Jobs in finance are highly paid. I show theoretically that the finance premium is due to inefficient hiring, in an industry with high returns to talent, or talent “scalability”. Based on a unique compensation survey among French graduate engineers, and consistent with the model predictions, I find that the level of wages, skewness in the wage distribution, and returns to experience are high in finance compared with other industries. In addition, the finance premium level and evolution in recent decades can be largely attributed to a high elasticity of compensation to size, lead by talent scalability. In the second paper, I analyze the equilibrium debt structure of small firms when competition between lenders is non exclusive. Lenders simultaneously offer loan contracts, the borrower can accept more than one of them, and the set of contracts that is accepted is not observed. Two categories of lenders compete: banks that monitor their borrowers, and uninformed lenders. The monitoring technology alleviates the moral hazard problem but induces a fixed cost. I find that poorly-capitalized firms are only offered expensive loans by uninformed lenders. The fraction of the loan offered by the lead bank, the interest rate that is charged, and the sum of lenders' profits decrease with the borrower's initial wealth.The third paper focuses on the market of retail financial products and show how low financial literacy is exploited by banks to escape competition. Using an academically unexploited database that gathers detailed information on all the retail structured products sold on the European market since 1996, we first develop three complementary measures of product complexity. They both exhibit an increasing trend over time. We then argue that complexity is used as a differentiating tool by banks to inflate investor expectations and limit competition. Evidence of strategic structuring and higher complexity in the most competitive markets empirically comforts this hypothesis. |
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