Summary: | S’interroger sur l’adoption, dans un contexte d’évolution controversée des représentations de la parenté en Tunisie, oblige à s’attarder sur l'arrière plan social, culturel et juridique dans lequel elle s'inscrit. Le discours social sur l’adoption continue à promouvoir l’idée d’une bipartition de la parenté entre une parenté biologique, « de sang » ou « naturelle » et une parenté sociale, « affective »ou encore « du cœur ». A partir de témoignages de parents adoptifs et des adoptés, nous avons essayé de relever les différentes dimensions de l’épreuve d’adoption et des relations au sein de la parenté adoptive. L’étude des différents points soulevés permet d’emblée de questionner la place de la pluriparentalité à travers les pratiques et les représentations de la filiation adoptive dans un contexte socio-politique en mouvance. Elle permet en outre de déterminer le rapport entre la généalogie et la subjectivité dans le processus de la construction identitaire. === Questioning adoption, in a context of a controversial evolution of the representations of parenthood in Tunisia, compels one to dwell upon the social, cultural and legal backgrounds where it belongs. Social discourse on adoption continues to promote the idea of a dichotomy of parenthood, divided between biological parenthood - "blood" or "natural" parenthood- and social parenthood - "emotional" or "heart-based" parenthood. Based on accounts of adoptive parents and adoptees, we tried to identify the different dimensions of the experience of adoption and of the relationships within the adoptive parenthood. In building a relationship of adoption, representations appear as a primary mediator. The study of the various points raised directly questions the role of multi parenting through the practices and representations of adoptive kinship in a socio-political movement. It also allows to determine the relationship between genealogy and subjectivity in the process of identity construction.
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