"De totumas y Estantillos". Procesos migratorios, dinámicas de pertenencia y de diferenciación entre la Gente de Centro (Amazonia colombiana)
Au cours des années 80, le gouvernement colombien a rendu le Predio Putumayo à ses habitants ancestraux, les Gens du Centre, donnant ainsi naissance à la réserve indienne la plus grande de la Colombie. Cet acte décisif marque la fin d‘une longue dispute entre les indiens, les entreprises extractives...
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Language: | es fr |
Published: |
2012
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Online Access: | http://www.theses.fr/2012PA030179/document |
Summary: | Au cours des années 80, le gouvernement colombien a rendu le Predio Putumayo à ses habitants ancestraux, les Gens du Centre, donnant ainsi naissance à la réserve indienne la plus grande de la Colombie. Cet acte décisif marque la fin d‘une longue dispute entre les indiens, les entreprises extractives et les institutions de l‘Etat. Il a été alors interprété comme une véritable révolution dans les représentations traditionnelles de la citoyenneté. Toutefois, si l‘on observe avec attention ce processus de reconnaissance politique et territoriale, on s‘apercevra qu‘une autre réalité émerge simultanément: la migration d‘une centaine de femmes indiennes vers les villes du pays ; un chemin sans retour depuis leurs petites villages vers la métropole inconnue. Cette expérience pionnière constitue la base d‘un solide réseau migratoire qui s‘étend aujourd‘hui à la plus part de villes colombiennes. Pourquoi sont-elles parties de leur territoire alors qu‘elles profitaient –au moins formellement- d‘une autonomie politique et culturelle ? Leur décision migratoire a-t-elle signifié le rejet de la "différence généralisée" proclamée par le discours multiculturel ? Le projet migratoire de celles et ceux qui sont partis dans ce premier moment est-il différent de celui des hommes et des femmes qui partent aujourd‘hui ? Ce travail de recherche tente de répondre à ces questions en reconstruisant d‘abord les processus de mobilité des Gens du Centre à Leticia et Bogotá au long des 30 dernières années. Il analyse ensuite les différentes stratégies d‘insertion urbaine des migrants indiens dans le contexte du multiculturalisme comme mode de gestion privilégié entre cette population et les sociétés d‘origine et de réception. === During the years 80, Colombian government returns the Predio Putumayo to its early inhabitants, The People of the Center, giving form to the biggest indigenous reservation of the country. This crucial act was not only the end of a long dispute between the indigenous people, the extractive enterprises and the state. It was also interpreted as a revolution in the traditional citizenship representations. However, if we look carefully to this process of territorial and politic recognition we will notice a simultaneous reality: the migration of hundreds of women to the cities of the country. This was a non-return trip from the little towns of the rain-forest‘s rivers to the unknown national cities. The experience of these pioneers‘ women built the bases of a solid migration network that today spreads out to the main cities of Colombia. Why did they leave their territory now that she counted –at least formally- with a political and cultural autonomy? Was their migratory decision a renunciation to the ―generalized difference‖ proclaimed by the multicultural discourse? The migrations project of those who left their region in that first time is it similar from the one of those who leaves today? This dissertation tries to answer to these questions through a reconstruction of the migration processes of The People of the Center to Leticia and Bogotá during the last 30 years. Then, it analyses the different strategies of migrant‘s urban insertion in the context of multiculturalism as the privileged administration mode between the indigenous people and the societies of departure and destination. |
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