Summary: | Cette thèse travail s'articule autour des deux phénomènes : le capital humain et la migrationdes qualifiés. Les arguments consolidant le choix de cette interaction tiennent d'une part au constat selonlequel le capital humain constitue pour le Liban la seule matière première parce qu'il nedispose pas de ressources naturelles ni d'autres matières premières pouvant favoriser sondéveloppement; et d'autre part à la fatalité d'émigrer en l'absence de débouchés.La thèse est composée de trois parties. Dans la première partie, sont extraits de l'abondantelittérature les principaux traits liés au capital humain tels que son apport à l'accroissement ducapital et de la production de long terme et donc à la croissance du pays considéré; sont étayéspar la suite les motivations de la fuite des cerveaux et leurs effets sur les pays de départ(développé) et d'accueil (sous développé).La deuxième partie est destinée à décrire dans l'économie libanaise, les facteurs de générationdu capital, les niveaux d'emploi des qualifiés et l'émigration des qualifiés.La troisième partie est consacrée au modèle qui combine ces deux phénomènes en vue demettre en relief leur interaction. Ce modèle s'inscrit dans le cadre des travaux traitant dudrainage des cerveaux à l'aide d'une économie à générations imbriquées où sont représentésles choix des consommateurs et ceux du producteur, il met l'accent sur la divergence d'intérêt,vis à vis des migrants qualifiés, entre les pays source d'émigration et les pays d'accueil.Ce modèle a le mérite de relier les effets micro-économiques caractérisés par un choixindividuel de se former et/ou de migrer aux conséquences macro-économiques du mouvementmigratoire qui en résultent en analysant les revenus des agents, leur niveau d'emploi, le stockde capital et la production de long terme, et le bien être collectif.La résolution du modèle donne la quantité optimale de cette migration sélective. Cettequantité est explicitée pour les pays de départ et d'accueil dans une optique de long termeselon des situations de concurrence pure et parfaite et de syndicalisation des qualifiés. Les résultats numériques obtenus confirment clairement le constat suivant : les pays d'accueilreceveur d'immigrants qualifiés en bénéficie nettement, tandis que le pays source convoyeurd'émigrants se soumet à une ponction de l'un de ses facteurs les plus productifs. Ces résultatspermettent en outre de dresser pour les deux pays un tableau comparatif des salaires, desniveaux d'emploi, des biens être individuels et collectifs, du capital et du produit.Les différentes comparaisons établies des valeurs numériques laissent présager un moyend'action par le décideur politique du pays source d'émigration, en vue d'atténuer les effetsnéfastes de cette fuite des cerveaux. Ce moyen peut se réaliser, d'une part, grâce à despolitiques favorables à l'organisation des qualifiés au sein d'un groupe de pression ; et d'autrepart, en orientant l'émigration des qualifiés vers les pays dont l'économie est la plus libérale. === This thesis focuses on two phenomena: human capital and skilled migration.Such a choice is consolidated by the observation that on the one hand, humancapital is for Lebanon the only raw material given that it has no other resourcesof any kind that can promote its development, and on the other hand theinevitability of migration in the absence of opportunities.This thesis consists of three parts. In the first one, we extract from the abundantliterature the main features related to human capital, such as its contribution tothe growth of long-term capital and long-term production and therefore thegrowth of the considered country. Then, we study in detail the motivations ofbrain drain and its impact on source countries (underdeveloped) and hostcountries (developed).The second part is intended to describe in the Lebanese economy, factors ofgeneration of human capital, skilled employment levels, and skilled workersemigration.The third part is devoted to a model that combines these two phenomena inorder to highlight their interaction. This model is part of the work dealing withbrain drain using an overlapping generation economy in which are representedthe choices of consumers and producers. This model emphasizes the divergenceof interest towards skilled migrants, between source of emigration and hostcountries.This model has the merit of linking microeconomic effects characterized by anindividual choice of training to become skilled and of migrating, to themacroeconomic consequences of migratory movements, through an analysis ofagents' income and their employment level, long-term capital stock, long-termproduction, and welfare.Resolving the model gives the optimal quantity of this selective migration. Thisquantity is made explicit for source and host countries in a long-term perspectivefollowing pure and perfect competition situation and unionization of skilledworkers.The numerical results clearly confirm the following observation: the hostcountry clearly benefits from these skilled immigrants while the source countryis subject to the drain of one of its most production factors. These results alsoallow us to make for both countries a comparison of wages, employment levels,individual and collective welfare, capital and product.Comparisons of different numerical values suggest a means of action by thepolicymaker in the source country to mitigate the negative effects of the braindrain. This method can be achieved, on the one hand, through policiesfavourable to the qualified organization within a pressure group, and on theother hand, by directing skilled emigration to countries whose economy is mostliberal.
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