De la légitimation d'une partie prenante intermédiaire à la construction d'une Responsabilité Sociétale d'Entreprise : le partenariat sociétal comme levier d'action stratégique ?

Ce travail de thèse de doctorat répond à la problématique : le partenariat sociétal peut-il être un levier d'action stratégique pour la mise en pratique de la Responsabilité Sociétale d'Entreprise ? En approfondissant le phénomène de collaboration entre l'entreprise et l'associat...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Daudin, Laure
Other Authors: Grenoble
Language:fr
Published: 2012
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2012GRENG001/document
Description
Summary:Ce travail de thèse de doctorat répond à la problématique : le partenariat sociétal peut-il être un levier d'action stratégique pour la mise en pratique de la Responsabilité Sociétale d'Entreprise ? En approfondissant le phénomène de collaboration entre l'entreprise et l'association, cette recherche permet de légitimer le rôle d'une partie prenante peu connue, la société civile. La recherche action, mobilisée dans ce travail, vise la coopération entre chercheurs et praticiens. Deux études de cas ont été menées, l'une en France, à Grenoble et l'autre aux Etats-Unis, à New York, pour éclairer de façon transversale le partenariat sociétal. La première perspective illustre le processus de partenariat sociétal du point de vue de l'entreprise française et la seconde perspective explique ce processus du point de vue de l'organisation à but non lucratif américaine. Les onze partenariats sociétaux étudiés sont décomposés en quatre phases : 1°) l'initialisation et la définition de la stratégie ; 2°) la sélection du partenaire approprié ; 3°) les dynamiques récurrentes ; 4°) l'interdépendance relationnelle. Nous avons observé les phénomènes suivants. La société civile joue un rôle d'interface entre les citoyens et l'entreprise. L'entreprise convoite chez l'association des expertises sociales et écologiques tandis que l'association espère de l'entreprise des ressources financières. En dépassant leurs objectifs organisationnels respectifs, les parties prenantes de l'alliance s'engagent pour trouver une solution à un problème commun. Toutefois, lors de la réalisation du projet collaboratif, l'entreprise tend à imposer ses volontés à l'association. Les salariés sont souvent les catalyseurs des projets collaboratifs. Cette tendance ascendante de type bottom-up souligne le caractère émergent de la stratégie mise en pratique par les salariés. Ce processus de partenariat sociétal concrétise la responsabilité sociétale de l'entreprise. Pour finir, la maturité du projet s'illustre par l'expression du sentiment collectif des partenaires d'appartenance à une même équipe. La finalité du processus offre des créations de valeurs sociale et/ou environnementale pour les parties prenantes et pour la Société. L'intérêt économique est complémentaire et non prioritaire. La thèse défendue est la suivante : Le partenariat sociétal peut créer des valeurs sociale(s) et/ou environnementale(s) et économique(s) pour les acteurs impliqués. Les parties prenantes locales et associatives peuvent ainsi participer à la co-construction des stratégies de Responsabilité Sociétale de l'Entreprise. En termes de contribution managériale nous considérons que le partenariat sociétal est un levier d'action stratégique et innovant pour la mise en œuvre d'une stratégie de RSE. === This PhD thesis work addresses the following problem: can Cross-Sector Social Partnerships (CSSP) be a strategic lever for the implementation of Corporate Social Responsibility? Going beyond the phenomenon of collaboration between the company and the nonprofit organization, this research helps legitimize the role of a little known stakeholder, civil society. This work relied upon action research methodology. In cooperation with researchers, action research aims to create knowledge for and with practitioners. The CCSPs are presented from two different perspectives as one action research was developed in Grenoble, France, and the other was made in New York City, United States. The first analysis explains the phenomenon from the perspective of the company and the second shows the view of the non-profit organization. To understand the CSSP process, the eleven societal partnerships studied are broken down into four phases: 1) initialization and definition of strategy; 2) selecting the right partner; 3) recurrent dynamics; and 4) relational interdependence. The purpose of this phenomenon is the social and/or environmental value creation; economic interest is complementary and not a priority. Exceeding their respective organizational goals, the collaborative project's stakeholders work together to find a solution to a common problem. This process of CSSP embodies corporate social responsibility. The phase of trial and error between deliberate strategy and emergent strategy tends to increase as part of a CSR strategy. Civil society acts as an interface between citizens and the business. As a member of a local area network, civil society provides access to new resources and skills. The company benefits from its association with social and environmental nonprofits organizations, while the nonprofit organization hope the company provides financial resources. However, the organizational culture of a company and an association differ. To work together, stakeholders of the project have to go beyond their own interests to exceed their respective organizational goals. However, during the collaborative process, the company tends to impose its will on the partnership. Finally, the maturity of the project is perceived by a collective sense of belonging to the same team. The purpose of the process is to provide value creation for stakeholders, but for society as a whole it may be varied.