Summary: | Les principaux modèles et représentations du changement organisationnel ont en commun de le considérer, de façon plus ou moins explicite, comme un phénomène dynamique fait de forces ou comme un flux, un mouvement. Mais dans les deux cas, le changement n’est pas directement observé. Il est simplement déduit d’une série d’observations portant (i) soit sur une ‘entité’ qui change - des formes d’organisations ou un ensemble de pratiques - (ii) soit sur une succession de phases, d’étapes ou d’évènements. Ce qui revient, paradoxalement, à observer une série d’immobilités. Notre propos dans cette thèse est d’observer le changement lui-même. Et comme un flux émergent, un mouvement substantiel et absolument indivisible, en référence à la philosophie d’Henri Bergson. === The main models of organizational change have in common that they see change, more or less explicitly, either as a dynamic phenomenon due to forces or as a flow, a movement. But change itself is not directly observed. It is simply inferred from a series of observations that focus on either (i) an entity, or (ii) a sequence of events - phases or steps of an on-going process. So, research in organizational change faces a paradox : understanding change processes leads to representations and explanations that reify the processes in fixed forms (words or diagrams). The aim of this dissertation is to observe change itself and show how it can be thought of as a flow, a movement. The conditions of understanding change as a movement are based on Henri Bergson’s philosophy.
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