Summary: | La peinture murale est envisagée en tant que support matériel de communication profondément attaché au lieu cultuel et dévotionnel qu’est l’église. Par son inscription dans ce lieu et par son caractère monumental, elle constitue un mode de diffusion privilégié pour des messages dont les destinataires appartiennent à la fois aux sphères divine et terrestre. Le lieu et l’espace dans lesquels ces peintures s’inscrivent, doivent alors être envisagés également en termes de fonction et de fréquentation. Cette thèse propose d’envisager les pratiques pieuses et dévotionnelles médiévales (XIIe-XVe siècles), à travers le prisme de la peinture murale dans les anciens diocèses de Clermont, du Puy et de Saint-Flour (1317). Dans un premier temps, sont présentés les cadres d’émergence, à la fois politiques et religieux, des peintures étudiées, une historiographie des études portant sur ce support, les sources envisagées, ainsi que les problématiques présidant à cette étude. Dans un deuxième temps, sont développés les questionnements en lien avec la peinture apposée dans l’espace communautaire, tant dans le sens de la communauté des fidèles que de celle des clercs. Dans un troisième temps, sont abordées les questions inhérentes aux peintures insérées dans l’environnement matériel de la fondation pieuse, servant de cadre à des prières, liturgiques ou non, et s’inscrivant dans le cadre de commandes individuelles et/ou familiales. Le but de cette démarche est de confronter les expressions iconographiques et épigraphiques dans le cadre privé et dans le cadre communautaire. Les enjeux ne sont pas les mêmes, notamment au niveau des signes identifiants et des thèmes iconographiques développés comme le portrait === Wall-painting is viewed as a material medium of communication deeply linked to the places of worship and devotion that are churches. As a part of this place et by its monumental character, it forms a privileged way of spread for messages which addressees belong to terrestrial and celestial spheres. Those religious places and spaces, which wall painting is a good part, should consequently be viewed by taking account of its function and attendance. This dissertation proposes to envisage medieval religious practices through the prism of wall painting of the former dioceses of Clermont, Le Puy and Saint-Flour (1317). At first, the political and religious frameworks, historiography of the studies on wall painting and the problematic are exposed. Secondly, questionings induced by murals linked to spaces used by believers and clerical communities are developed. Thirdly, questionings inherent to murals inserted in material environment of the pious foundation, which serve as setting for liturgical or non liturgical prayers, and which are included in an individual and/or family context, are treated. The aim of this study is to consider iconographic and epigraphic expressions within private and community frameworks. Indeed, issues are very different, notably at levels as signs of identity and iconographic themes as portrait
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