Summary: | Cette thèse est dédiée à l'étude des pavages : des ensembles de coloriages du plan discret respectant des contraintes locales données par un jeu de tuiles. Nous nous penchons en particulier sur les liens qui unissent les pavages et la calculabilité. Les pavages étant des ensembles effectivement clos particuliers, nous étudions dans un premier temps la structure des ensembles de degrés Turing des pavages, la comparant à celle des ensembles effectivement clos en général : pour tout ensemble effectivement clos il existe un pavage qui a les même degrés Turing à 0 près, le degré des ensembles récursifs. De plus les pavages ne contenant pas de membre récursif ont une structure particulière : ils contiennent toujours un cône de degrés Turing, un degré Turing et tous les degrés qui lui sont supérieurs. Dans un second temps, nous étudions les ensembles de périodes des pavages, pour diverses notions de périodicité, parvenant à des caractérisations à l'aide de classes de complexité ou de calculabilité pour chaque notion étudiée. Enfin nous nous intéressons à la difficulté calculatoire des problèmes de la factorisation et de la conjugaison, des notions de simulation et d'équivalence adaptées aux spécificités des pavages. === This thesis is dedicated to the study of subshifts of finite type (SFTs) : sets of colorings of the discrete plane which respect some local constraints given by a set of forbidden patterns. We study the links between SFTs and computation. SFTs being specific effectively closed classes, we fist study their Turing degree structure, comparing it to the one of effectively closed classes in general: for any effectively closed class, there exist an SFT having the same Turing degrees except maybe 0, the degree of recursive sets. Furthermore, SFTs containing no recursive member have a particular structure: they always contain a cone of Turing degrees, ie. a Turing degree and all degrees above it. We then study the sets of periods of SFTs, for different notions of periodicity, reaching characterizations by means of computational complexity classes or computability classes for each notion introduced. Finally we look at the computable hardness of the factorization and conjugacy problems, the right notions of simulation and equivalence for SFTs.
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