Summary: | Cette thèse se propose de déterminer les apports d’Oronce Fine (1494-1555) à la philosophie des mathématiques de la Renaissance. En tant que premier titulaire de la première chaire royale de mathématiques, ce mathématicien a joué un rôle important dans la revalorisation de l’enseignement des mathématiques dans la France du XVIe siècle. Dans cette mesure, sa conception des mathématiques permet de montrer l’évolution du statut épistémologique et institutionnel de ces disciplines dans le milieu académique parisien de cette période. Parmi les thèmes abordés par Fine dans sa définition du statut des mathématiques, nous avons choisi d’étudier, dans une première partie, la nature des objets du mathématicien, le statut épistémologique de l’astronomie, la nature des procédures démonstratives et des principes des mathématiques, ainsi que la fonction du quadrivium dans le processus éducatif. Dans une seconde partie, notre analyse de la pensée de Fine porte sur le statut des mathématiques pratiques et des disciplines subalternes des mathématiques, à savoir la perspective et la géométrie, ainsi que sur le profit qui peut être obtenu de l’apprentissage du quadrivium. === The aim of this study is to determine the contributions of Oronce Fine (1494-1555) to Renaissance philosophy of mathematics. As first Royal lecturer in mathematics, Fine played a major part in the reassertion of the value of mathematical teaching in sixteenth-century France. Thus, his thought concerning mathematics allows to set forth the evolution of the epistemological and institutional status of these sciences within the parisian academic context of the period. Among the questions tackled by Fine in his definition of the status of mathematics, we consider, in a first part, the ontological status of mathematical things, the epistemological status of astronomy, the nature of mathematical demonstrations and principles, as well as the function of the quadrivium in the educative process. In a second part, our analysis of Fine’s conception on mathematics deals with the status of practical mathematics and of the sciences which are subalternated to mathematics, that is optics and geography, concluding with the definition of the profit which may be obtained from learning mathematics.
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