Les romans de la perte en Argentine : la sombra del jardín de Cristina Siscar (1999) et Informe de París de Paula Wajsman (1990)

Suite à l’expérience de l’exil, la culture d’un pays, expression artistique de la mémoire, est ramifiée. L’oeuvre de l’exilé n’est alors qu’une partie du rhizome culturel, reflétant l’identité initiale, dont la souche est la même que celle de ceux qui sont restés, mais en ajoutant l’expérience du pr...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Guy, Orianne
Other Authors: Rennes 2
Language:fr
Published: 2011
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2011REN20051
Description
Summary:Suite à l’expérience de l’exil, la culture d’un pays, expression artistique de la mémoire, est ramifiée. L’oeuvre de l’exilé n’est alors qu’une partie du rhizome culturel, reflétant l’identité initiale, dont la souche est la même que celle de ceux qui sont restés, mais en ajoutant l’expérience du présent « ailleurs ». Georges Steiner pousse la réflexion jusqu’à concevoir cette expérience comme étant l’élément déclencheur de la littérature actuelle, que nous considérons comme re-production d’un signifiant qui lui pré-existe. Or, le XXème siècle est celui de l’exil, qui s’est vu imposé avec l’apparition de multiples dictatures ou problèmes économiques (le nazisme persécutant les Juifs, les dictateurs d’Afrique ou d’Amérique Latine, etc.). L’objet de l’étude se focalise sur deux romans argentins : Informe de París de Paula Wajsman (1990) et La sombra del jardín de Cristina Siscar (1999). Les auteures mettent en scène l’exil dans leurs fictions. Nous dédions l’étude à l’analyse de ces deux textes dont les styles diffèrent mais dont les thématiques s’apparentent : rapport à l’espace, perte des repères imaginaires, position face à l’Autre et construction identitaire dans un nouvel environnement. Nous nous demandons ainsi sous quelles formes peut s’exprimer l’exil, synonyme d’une perte généralisée === Following the experience of exile, a country's culture, artistic expression of memory, branches forth. The exile's work is thus only part of the cultural rhizome, reflecting initial identity, whose root is the same as those left behind, while adding the experience of the current “elsewhere”. Georges Steiner pushes the idea to the point of conceiving this experience as being the trigger of current literature, something we consider as the pre-existing signifier. As such, the 20th century is littered with exiles, imposed by the emergence of multiple dictatorships or economic difficulties (Nazi persecution of the Jews, dictators of Africa or Latin America, etc.). The study focuses on two Argentinian novels: Paula Wajsman's Informe de París (1990) and Cristina Siscar's La sombra del jardín (1999). The authors bring to light exile in their fiction. The study is dedicated to the analysis of these two texts whose styles differ but whose themes have much in common : relationship with space, loss of imaginary reference points, situating oneself in regards to the Other and the construction of identity in a new environment. Thus we question in what forms can be expressed the general feeling of loss so synonymous with exile