Summary: | Bien que le rejet humoral en transplantation rénale soit de mieux en mieux caractérisé, des difficultés diagnostiques persistent et son pronostic reste sombre. Objectifs : dans un tel contexte, nous avons privilégié 2 objectifs : (1) préciser les mécanismes physiopathologiques en cause lorsque des signes d’inflammation microvasculaire tels qu’une glomérulite sont observés isolément sur biopsie systématique ; (2) évaluer le rôle de l’autoimmunité au cours de la transplantation dans le but d’identifier d’éventuels marqueurs prédictifs d’une évolution particulière au cours de la greffe. Méthodes : dans un premier temps, nous avons effectué une analyse clinico-pathologique d’une cohorte de 20 patients avec glomérulite isolée sur biopsie systématique à 3 mois de la greffe, couplée à un phénotypage par analyse transcriptomique. Après cette première étape, les distorsions du répertoire B induites par la greffe ont été évaluées de manière séquentielle par technique d’immuno-empreinte chez 43 patients transplantés rénaux dans l’optique de la caractérisation éventuelle de nouveaux biomarqueurs à valeur diagnostique et pronostique. Résultats et conclusion : il n’y avait pas de différence significative à 3 ans de la transplantation entre le groupe de patients avec glomérulite isolée et le groupe témoin.Cependant, la cohorte de patients étudiée est hétérogène puisqu’une évolution péjorative a été observée chez une minorité de patients, pour lesquels des anticorps anti-HLA (non spécifiques du donneur) étaient plus souvent présents et le grade lésionnel plus élevé. L’étude du répertoire B illustre l’importante hétérogénéité interindividuelle des profils de réactivitévis à vis du tissu rénal. Après transplantation, l’apparition de bandes de réactivité additionnelles était notée chez 19/43 patients, et ce dans toutes les catégories anatomocliniques représentées. L’identification des cibles antigéniques est un complément indispensable de cette approche. === X
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