Summary: | Bien que la plupart des personnes soient exposées à un traumatisme au cours de leur vie, toutes ne développent pas de stress-post traumatique (PTSD). La prévalence de vie du PTSD est en effet estimée à 10%. Il peut survenir à la suite d’un événement traumatique tel un accident, agression, deuil, viol ou incendie, mais aussi un désastre naturel (inondation, tremblement de terre…) ou humain (guerre, terrorisme…). En raison de l’augmentation contemporaine des sources traumatiques, les rapports récents de l'Organisation Mondiale de la Santé décrivent le PTSD comme un problème de santé mondiale croissant, en raison de sa fréquence, sévérité, comorbidité et de son coût élevé. Un corpus de recherche enquête sur divers aspects du PTSD concernés par les pensées intrusives, l'hypervigilance, les déficits émotionnels, les troubles cognitifs et les problèmes de mémoire.Comme d'autres problèmes de santé mentale, le PTSD est à ce jour assez méconnu. Comme d'autres troubles anxieux, il est surtout marqué par une peur excessive. Il n'est donc pas surprenant que l'hypothèse la plus répandue dans le PTSD soit celle d'un déficit du traitement de la peur. S’il est vrai que la conceptualisation du PTSD comme un trouble de la peur parait phénoménologiquement étroite, elle a été néanmoins pragmatique en permettant l’approfondissement de la recherche translationnelle de l'animal à l’humain, en passant par la paillasse. Les études sur le sujet ont suggéré que les déficiences centrales et périphériques du PTSD tourneraient autour d’altérations du réseau neuronal de la peur. Ceci impliquerait un dérèglement des mécanismes qui sous-tendent le conditionnement à la peur, ainsi que le traitement des émotions et de l'attention, qui sont en effet bouleversés dans le PTSD. === Although most people encounter at least one traumatic event over their lifetime, not all of them will develop post-traumatic stress disorder (PTSD). Lifetime prevalence of full-blown PTSD, known as an anxiety disorder, is in fact around 10%. In addition to accidents, aggression, grief, rape, fires, traumatic events can be caused by natural (flooding, earthquake…) or man-made stressors (war, terrorism…). With the contemporary rise in traumatic sources the World Health Organization recent reports describe PTSD as an increasing global health issue, due to its high frequency, severity, comorbidity and cost. A body of research has thus started investigating various aspects of PTSD concerned with intrusive thoughts, hypervigilance, emotional deficits, cognitive disturbances and memory issues. Similarly to other mental health problems, much remains unknown about PTSD, and similarly to other anxiety disorders it is marked by excessive fear. It comes as no surprise that the most prevalent hypothesis in PTSD is that of a fear-processing deficit. Conceptualizing PTSD as a fear disorder can be phenomenologically quite narrow. It has been nonetheless pragmatic in allowing thorough translational research from animal to bench-side and clinical studies. Most studies have suggested that central and peripheral impairments in PTSD revolve around altered neural fear processing network. These alterations involve mechanisms implicated in fear conditioning, as well as emotional and attentional processing, all of which are altered in PTSD.
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