Baudelaire et les estampes

L'invention de la photographie bouleverse le monde de l'estampe entre 1850 et 1865. Le burin et la lithographie, pourtant récente, ne sont plus les seuls moyens de reproduire les tableaux, et l'eau-forte renaît. Dès ses premiers Salons, Baudelaire est attentif aux différents procédés....

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Chagniot, Claire
Other Authors: Paris 4
Language:fr
Published: 2010
Subjects:
Art
Online Access:http://www.theses.fr/2010PA040242
Description
Summary:L'invention de la photographie bouleverse le monde de l'estampe entre 1850 et 1865. Le burin et la lithographie, pourtant récente, ne sont plus les seuls moyens de reproduire les tableaux, et l'eau-forte renaît. Dès ses premiers Salons, Baudelaire est attentif aux différents procédés. Vers 1859-1862, son action et ses articles en faveur de Charles Meryon et de la Société des aquafortistes font de lui un des principaux défenseurs de l'eau-forte originale. Après avoir acheté dans sa jeunesse des tableaux anciens, Baudelaire constitue alors une collection importante d'estampes, en rapport avec son activité de critique d'art. D'un autre côté, l'essai sur le rire, ceux sur les caricaturistes français et sur les caricaturistes étrangers, ainsi que les projets d'articles sur « L'Art philosophique » et les « Peintres de mœurs » sont entièrement ou en partie inspirés par des estampes. Ces textes donnent à Baudelaire l'occasion de poser des questions de poétique et d'esthétique, – le statut de l'artiste comique, la beauté de l'éphémère et la trivialité en art, par exemple. Comme les poèmes inspirés d'estampes, ils montrent aussi la façon dont le poète met à l'épreuve le sens des images. La dernière partie de notre travail est consacrée à l'histoire des frontispices dont Baudelaire voulut faire orner plusieurs de ses œuvres, et en particulier à celui qu'il projetait de donner à la deuxième édition des Fleurs du mal. === The invention of photography drastically changed the world of printing between 1850 and 1865. Lithography – though recent – and engraving were no longer the only means to reproduce paintings – etching came back to life. Since his first Salons, Baudelaire had been interested in these different techniques. Around 1859-1862, he became one of the key figures in the defense of original etching through his action and his articles in favour of Charles Meryon and the Société des Aquafortistes. After having bought antique paintings in his youth, Baudelaire built up a large collection of prints – in relation to his activity of art critic. Besides, his essay on laughter, the ones on French caricaturists and on foreign caricaturists, as well as his drafts of articles on “L’Art philosophique” and the “Peintres de mœurs” are entirely or partly inspired by prints. These texts gave Baudelaire the opportunity to raise issues of poetics and aesthetics, such as the position of the comic artist, the beauty of transience and triviality in art. Like his poems inspired by prints, they also show how the poet questions the meaning of images. The final part of this work is devoted to the history of frontispieces which Baudelaire wanted to use to illustrate several of his works with, and more particularly the one he planned to illustrate the second edition of Les Fleurs du mal with.