Crédit, inflation et multiplicité des monnaies. Conséquences sur le bien-être et la croissance
Cette thèse s'intéresse principalement à la concurrence entre moyens de paiement. D'abord, nous présentons un modèle de prospection pour retrouver la thèse de Tooke (1844) : la monnaie est utilisée dans les transactions entre entrepreneurs et salariés; le crédit est utilisé dans les transa...
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Language: | fr en |
Published: |
2009
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Online Access: | http://www.theses.fr/2009PA100070/document |
Summary: | Cette thèse s'intéresse principalement à la concurrence entre moyens de paiement. D'abord, nous présentons un modèle de prospection pour retrouver la thèse de Tooke (1844) : la monnaie est utilisée dans les transactions entre entrepreneurs et salariés; le crédit est utilisé dans les transactions entre entrepreneurs. Par la suite, nous présentons un modèle dans lequel les agents peuvent utiliser du crédit ou de la monnaie, bien que l'utilisation du crédit soit soumise à une technologie faillible. Un accès plus large au crédit n'implique pas forcément une amélioration du bien-être car il peut rendre le partage de risque moins efficient. Nous effectuons une analyse quantitative à partir des données des Etats-Unis et montrons que l'élargissement de l'accès au crédit des dernières années n'a pas donné lieu à une amélioration du bien-être. Ensuite, nous adressons un constat paradoxal en apparence : les monnaies nationales restent le moyen d'échange principal dans la plupart des économies, malgré la disponibilité des monnaies moins inflationnistes. Nous montrons que, si les banques ont un pouvoir exécutoire des dettes limité, l'inflation de la monnaie dans laquelle les dettes sont libellées peut opérer comme un dispositif d'engagement pour les emprunteurs de sorte que, à l'équilibre, les agents préfèrent la monnaie la plus inflationniste, même en absence de coûts de transactions à utiliser la monnaie concurrente. Enfin, nous étudions l'effet de l'inflation et de l'efficience du système financier sur la croissance et le bien-être. Notre formalisation de l'échange monétaire du marché des innovations nous permet d'estimer un coût de l'inflation plus large que des estimations précédentes. === The purpose of this thesis is to address several monetary issues, with an emphasis on competition between different means of payment. First, we present a search-theoretic model to replicate Tooke's (1844) thesis: money is more likely to be used in transactions between entrepreneurs and workers; inside money is more often used between entrepreneurs. Second, we present a model where agents can use credit and outside money, although the technology to use credit is imperfect. Allowing more agents to use credit has an ambiguous effect on welfare, because it may make consumption risk sharing be more inefficient. After calibrating the model using data from the United States, we show that the increase in access to credit has had a slightly negative impact on welfare. Next, we address a puzzling observation: International (low inflation) currencies are in general easily available; however, domestic currencies remain the means of payment mostly used in the majority of countries. We show that, if debt enforcement is not fully feasible, borrowing an inflationary currency may function as a commitment device. As a result, in equilibrium agents prefer the more inflationary currency, even though no costs in using the less inflationary currency exist. Finally, we analyze how inflation and the efficiency of the financial system impact on countries' performance in terms of real growth and welfare. We integrate a market for innovation-goods into a microfounded monetary model. Our model predicts a cost of inflation that is considerably stronger than previous estimates, owing to the explicit modeling of the need of liquidity to acquire innovation-goods. |
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