"L'amour puni" : une étude des pièces de Jean Anouilh

Dans cette étude des pièces de Jean Anouilh on esaayera de dégager les éléments les plus importants de sa conception de l'amour et, par la suite, de sa conception de la vie, c'est-à-dire, sa "philosophie". L'univers d'Anouilh est certainement un des pluscohérents que l...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Wright, R. G.
Language:fr
Published: University of Canterbury. French 2013
Online Access:http://hdl.handle.net/10092/8588
Description
Summary:Dans cette étude des pièces de Jean Anouilh on esaayera de dégager les éléments les plus importants de sa conception de l'amour et, par la suite, de sa conception de la vie, c'est-à-dire, sa "philosophie". L'univers d'Anouilh est certainement un des pluscohérents que les hommes sa génération on nous aient proposés. Dans cette étude nous espérons montrer cornbien son theatre est homogéne. Combien il tourne autour des mêmes types humains et des mêmes thèmes. Non qu'll soit tout entire dans chacune de ses pièces. Mais il n'y a presque pas, dans son théâtre de développement dans le sene strict du mot. Le paysage intérieur ne change guère et le style a ses constants. Anouilh change pourtant l'éclairage: son univers est people de gens qui sont tous différents et qui, à travers son theatre entier, viennent tour à tour de l'ombre jusqu'au milieu de la scène où ils nous révèlent un nouvel aspect de son théâtre et de ses idées. Constatons tout de suite que l'oeuvre de Jean Anouilh n'est pas celle d'un mort et qu'elle est peut-être loin d'être achevée. Il est presque impossible de la fixer déjà dans l'histoire et de l'envelopper dans un jugement global. Jamais, avec Anouilh d'ailleurs, il n'y a de theorie sur son theatre. Ainsi on est conscient de ce que nous ne parviendrons à nous faire une opinion qu'en forçant la note, en rassemblant artificiellement des elements epars, ici et là, en systématisant la pensèe d'Anouilh, au risque de lui oter la part de mystère que tout commentateur se doit de respecter. Mais il n'importe, peut-être, aprês tout: "le jeu en vaut la chandelle. " La conception de l'amour se divise en trois parties nettement séparées et les personnages aussi bien séparés s'attachent chacun a una de cas catégories. Un air de parenté las rapproche pourtant. Cependant l'espèce de créatures à qui Anouilh donne vie comporte ses familles et ses sous-familles, qu'il suffise ici d'indiquer la division qui s'opère entre las trois ordres les plus importants, las trois ordres qui se conforment aux trois aspects de l'amour: c'est-à-dire, la division qui s'opère entre les “purs”, les "romantiques" et las "médiocres". On trouve d'abord dans le théâtre d'Anouilh et surtout dans ses "pièces noires", l'amour pur qui appartient aux "héros” et aux "héroines": les “revoltés", les "véritables", Frantz, Thérèse, Eurydice, Antigone. Ils ont taus vingt ans, un grand désir d'absolu et ils se cognent à la vie. Pour eux, l'amour est una chose pur et sacré qui sauve de la laideur de la vie. Ce sont les jeunes amoureux qui viennent par couples, qui s'aiment tant qu'ils veulent accomplir une réalisation pur de leur amour - un amour qui n'est pas loin d'une sorte de camaraderie. Si l'enfant est, pour eux, un modèle de pureté, c'est qu'il demeure en chacun de ses gestes et jusque dans ses mensonges naifs, profondément "authentique". L'enfant ne triche jamais. L’enfant est toutjours fidèle à lui-memeo Quoi qu'il en soit, le thème de l'enfance possède dans cette partie de l'oeuvre une importance capitale. La pureté à laquelle aspirant ces personnages, c'est un absolu de bonheur et de communication des âmes qui ne peut éclarter que dans la sincérité de l’amour mais que l'existence même rend presque toujours impossible car Anouilh insiste sur le caractère avilissant de la vie. Ce qui nous intéresse donc dans cette etude ce sont les problèmes qu'affrontent ces “héros” et lea solutions qu'Anouilh leur offre pour la réalisation heureuse de leur amour. Ils veulent tous vivre et aimer. S'ils ne peuvent faire il nous faut comprendre pourquoi. On trouve alors dans son théâtre, et surtout dans les “pièces roses", une conception l'amour, et de la vie d'ailleurs, qui est purement romanesque. Cet amour appartient aux ''romantiques'', Isabelle, Juliette, Amanda. Pour eux l'amour est aussi pur et sacré que pour lea “héros”. Il est encore quelque chose qui triomphe. Pour ces "romantiques" il y aura pourtant, peu d'obstacles à la réalisation de leur amour. Mais il nous faut analyser ces pièces pour voir pourquai l'amour semble triompher si facilement, et si, en effet, ces "romantiques” nous apportent une vraie solution pour la réalisation de l’amour sur terre. On se demande s'il ne s'agit pas ici d'une fuite de la réalité et par la suite d'une fuite des problèmes déjà poses dans les premères pièces. Finalement on va étudier la conception de l'amour tel qu'il se manifeste dans les dernières pièces, “pièces brillantes" et "pièces grinçantes”, ou les personnages, au plus bas échelon, sont ceux que que l’on pourrait appeler les “médiocres”. Ils acceptant tous de n'être que ce qu'ils paraissent, et vivent sous le signa de l'insincérité avec eux-mêmes et avec les autres. Se donnant la comédie du bonheur, satisfaits de peu ou feignant l'être, ils sont prêts à toutes les compromissions pour r leur médiocre part. Vieux avec tout cela: à mesure que l'homme s'éloigne de son enfance il se dégrade quai qu’il fasse. On se demande si ces gens trouveront la solution pour la réalisation heureuse l'amour que nous cherchons à travers cette étude. On en doute d'avance. Constatons tout de suite que les problèmes qu'affronteront les personnages d'Anouilh sont toujours les mêmes: comment vivre, aimer et être heureux? Problèmes universels auxquels Anouilh nous donne trois solutions: le renoncement ou, la mort; une fuite dans l'irréel; l'acceptation et le compromis. On croit d’avance que toutesses solutions ne seront pas tellement heureuses. Mais n'anticipons pas. Abordons maintenant l’étude de ses pièces elles-mêmes.