Summary: | Entre 1957 et 1962 Pierre Boulez a composé<i>Pli selon pli</i>, une oeuvre 'a laquelle il donna le sous-titre <i>Portrait de Mallarmé/</i> et qui s'inspire d'un cycle de po'emes choisis parmi l'oeuvre du po'ete symboliste mort en 1898. Le but de cette th'ese est d'éudier le rapport entre musicien et po'ete tel qu'il se ré'ele 'a travers cette oeuvre musicale. En musique l'éroulement du language tonal fut suivi d'une péiode de déordre en mati'ere de composition. Dan les annés cinquante, le jeune Pierre Boulez - persuadéque le déordre tenait d'un manque essentiel de cohéion entre le langage musical et la sensibilitécontemporaine - se sentait contraint 'a rechercher et 'a éablir un nouveau langage 'a la hauteur de cette sensibilité Dans les annés soixante du dernier si'ecle Stéhane Mallarméa véu une expéience analogue en mati'ere d'ériture poéique. Motivépar l'idé que le devoir du po'ete éait d'expliquer orphiquement la terre, il se sentait poussé'a rechercher un langage capable d'accomplir ce but. A partir de 1885 Mallarméa pris un certain inté^et 'a la musique mais son attitude envers cet art est toujours resté ambivalente et tr'es complexe. Il le mérisait mais en m^eme temps croyait 'a la possibilitéd'intérer 'a la poéie certaines de ses qualité. A contre courant de la pensé dominant son éoque, Mallarméopposait 'a la conception wagnéienne du <i>Gesamtkunstwerk</i> un art total purement littéaire. La pensé du Mallarmésur la musique a éésouvent méonnue, surtout par les critiques déireux d'expliquer son influence sur Boulez. Ce dernier signale spéifiquement la préccupation du po'ete avec le langage et avec la technique du langage comme source de cette influence. C'est une préccupation qui entra^ine une conception double de la crétivitéqui réond, selon le compositeur, aux besoins de l'éoque moderne. La conception bouléienne de la mise en musique d'un po'eme fait ého 'a cette dualité Boulez vise 'a faire du po'eme dans tous ses aspects la source d'une proliféation musicale. Au moyen d'une analyse déaillé du texte, il vise 'a éablir entre celui-ci et la musique un rapport indestructible qui laisse intouché l'autonomie originale du poe'me et permet en m^eme temps une grande libertéen ce qui concerne la composition musicale. Le rapport envisagépar Boulez entre le po'eme et la musique se ré'ele en fin de compte comme une méaphore du rapport envisagépar Mallarméentre le monde et l'érit.
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