La defense de la famille franqaise dans l'oeuvre d'augier

Quand I'Americaln moyen songe au mot "Franqais", il lui vient d 1’esprit immediatement I’ldde de ?l’amant", de "l*amoureiix", de "1* amour", generalement dans un sens plus ou mo ins pejoratif. C'est une des generalisations inconsiderees que I'on fait...

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Bibliographic Details
Main Author: Miller, Cordelia B
Format: Others
Published: DigitalCommons@Robert W. Woodruff Library, Atlanta University Center 1950
Online Access:http://digitalcommons.auctr.edu/dissertations/3459
http://digitalcommons.auctr.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=4982&context=dissertations
Description
Summary:Quand I'Americaln moyen songe au mot "Franqais", il lui vient d 1’esprit immediatement I’ldde de ?l’amant", de "l*amoureiix", de "1* amour", generalement dans un sens plus ou mo ins pejoratif. C'est une des generalisations inconsiderees que I'on fait d I'lgard de la Prance et des Franqais, En vdrite, les Franqais ont toujours attache beaucoup d’importance aux sentiments, mals cela ne veut pas dire qu'ils apprlcient molns la morallte que ne le font les autres peuples, Beaucoup de gens croient done, mais d tort, d la degeneration de la nation franqaise. C'est parce que les Franqais ont toujours reveie leurs fautes et n’ont jamais nie 1’existence du vice. En lisant presque n’importe quel roman franqais, n’imports quelle pidee de thestre franqais, on remarque les liaisons et le r61e de I'amant ou de I'amante aux depens du marl ou de I'epouse. On se demands, alors, "Et la famille, qu’est-ce qui se passe dans la famille franqaise?" Si I’on considers I'epoque du Second Empire —cette periods de speculations, de plalsirs et de luxe effrene —on trouve que la famille franqaise, corame d toutes les dpoques, etait encore d la base de la societe, Ce fut d cette dpoque qu’Emile Augier a dcrlt pour le thedtre, Dans ses oeuvres, 11 a defendu la famille, Augier ne s’est pas contentd de critiquer le fa^lx ideal de ses predecesseurs; 11 essayait courageusement de'* le remplacer_ par' un amtre,' 11 devalt rompre ^avecT- la tradition romantique qui depuis un certain nombre d’annees avalt divinise I’amant a\ix depens du mari, la maitresse aux depens de 1'Spouse, et qui avait exaltS I'adultSre aux depens de 1’amour conjugal. Dans un mot, il devalt rompre avec la tradition de se moquer du mariage, parce que le marlage, poTzr lui, Stait 1*assurance de la dignitS et de la fSlicitS hvimaine. Augier a aussi dSfendu la famille centre la souveralnetS de 1’argent, qui joualt un r61e si in^joirtant d cette Spoque de lijixe et du plaisir. La soclStS franqaise, dans nulle autre periode, peuttre, n’a StS si avlde d'argent ni de projets matSrlallstes que celle du Second Empire. Augier vit dans 1’argent le corrupteur du bonheur familial et le destructeur de la vertu et de I'honneur, et fit la guerre d son pouvoir dSmoralisateur. Je me suis intSressee a ces probldmes pour prouver la faussetS de certalnes generalisations sur la Prance et sur les Pranqais; et aussi pour montrer comment Augier employa le thSdtre pour dSpelndre ces probldmes famillaux qui se rapprochent de ceux de notre propre sociStS. Dans la preparations de cette these, un certain nombre d'ouvrages ont StS consultSs. Mais principaux guides ont StS ces excellents livres, Emile Augier par Paul Morillot et Emile Augier et la Comedle Sociale par Henry Galllard, Ces de\AX auteurs ont fait des analyses critiques de tout le thSatre d’Augier, en le dlvisant en comSdles sociales et en comedies politlques. Les meilleures pieces d'Augier, du seul point de vue technique, furent peut-dtre ses comSdles politiques qui n'ont aucun rapport avec les probldmes de la famille et qui n'ont done pas ete conslderSes. Coitune fond pour les comidies sociales d'Augier, chapitre sur la vie de son epoque et \m chapltre sur sa propre vie ont 4te 4labores. J'ai suivi le plan de Morillot et de Galllard jusqu'd un certain point dans la classification des pidces sur certains problemes, Mais pour la question des courtisanes, j’ai pr^fere inclure celle des enfants naturelsj poiir la question de I’adultere, celle du divorce. Pour mol, Le Gendre de M, Poirier est une pl^ce sur la famille et 1’argent plutdt qu'une pidce sur 1’argent et la politique, En examinant les pldces d’Augier en detail, j’ai essaye chaque fois de les r4simier en tenant compte des verltables intentions d’Augier, Je suis profondement redevable d M, Felix Walter, professeur de franqals 4 Atlanta University, pour son aide dans la preparation de cette th^se; d Mrs, G, W, Barksdale, blbliothecaire a 1’University, pour la peine qu’elle s'est donnye en me procurant des livres de la blbllotheque de Duke University; et d mon mari pour sa sollicitude et son appul moral.