Summary: | 碩士 === 國立中央大學 === 法國語文學系 === 93 === Maupassant écrit ses six romans et deux cents quatre-vingts contes et nouvelles entre 1875 et 1890. Dans son activité de l’écriture, il cherche à s’inspirer de ce qui s’est passé dans sa société, surtout de la réalité vécue par lui. On a donc l’impression que l’oeuvre de Maupassant ressemble à un document qui reflète les faits sociaux à son époque.
Durant sa vie, Maupassant fréquente souvent les bordels et le demi-monde et meurt de la syphilis à l’âge de 43 ans. Il devient célèbre en France avec ses deux chef-d’oeuvres, Boule de suif et La Maison Tellier. Ces deux nouvelles ont justement pour personnage principal la prostituée du XIXe siècle. Sous la plume de Maupassant, le personnage de la fille publique prend un profil héroïque ou joyeux. On est donc amené à croire que ce nouvelliste aurait l’intention de racheter l’image de la prostituée par sa description embellissante. Mais, est-ce vraiment ainsi? En réalité, il existe une grande variété de portraits de prostituées chez Maupassant. Boule de suif et La Maison Tellier n’en sont que deux les plus connues parmi tant d’autres qui ne sont pas moins impressionnantes. De là, nous voulons effectuer une étude dite exhaustive qui a pour but de trouver toutes les traces de prostituées de Maupassant et de faire une typologie sur tels personnages. Après la lecture des contes et nouvelles de Maupassant, nous en dégageons cinquante-trois qui concernent la prostitution féminine. Nous pouvons les ranger sous les trois grandes catégories telles que la prostitution «réglementaire», «clandestine» et «latente».
Dans le premier chapitre, il est question de la prostitution réglementaire. C’est-à-dire, les prostituées inscrites sur les registres de la prostitution officielle. Parallèlement à la prostitution réglementaire, l’existence de la prostitution clandestine n’est pas à négliger, et cela constituera notre deuxième chapitre. Il s’agit d’une activité illicite qui n’est pas tolérée par l’administration. Finalement, le troisième chapitre a pour but d’examiner la «prostitution latente» qui est jusqu’ici passée inaperçue par la plupart des spécialistes de l’oeuvre de Maupassant. Cette prostitution est une activité secrète qui est généralement autorisée par la société du XIXe siècle, et on ne peut rien faire pour interdire cette forme de prostitution. Dans cette catégorie en question et plutôt délicate, un cas exemplaire se présente ainsi: une jeune fille exerce un travail qui cache un danger latent de se livrer à un ou plusieurs hommes pour assurer sa subsistance. Telle situation pourrait se trouver chez les domestiques, les servantes d’auberge et les esclaves étrangères.
De la prostituée réglementée jusqu’à la prostituée latente dans ces cinquante-trois contes et nouvelles, notre analyse typologique va éclaircir les portraits variés de prostitutées sous la plume de Maupassant. Nous voyons, en même temps, si l’écriture objective de l’auteur investit les filles vénales d’une image idéale . D’ailleurs, il serait, pour nous, une occasion de comprendre la situation générale des prostituées dans la société française qui propage l’ordre moral.
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