Le signifiant Zaïmph : trace évanescente en quête d'imaginaire(s) : analyse sémiotique de Salammbô de Flaubert

Le présent mémoire est le fruit d'une réflexion théorique qui s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche en études littéraires françaises à l'Université du Québec à Chicoutimi. Il se présente avant tout comme un parcours d'analyse textuelle où il est question de suivre...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Jalbert, Emmanuelle
Format: Others
Language:fr
Published: 1998
Subjects:
Online Access:http://constellation.uqac.ca/985/1/11964251.pdf
Description
Summary:Le présent mémoire est le fruit d'une réflexion théorique qui s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche en études littéraires françaises à l'Université du Québec à Chicoutimi. Il se présente avant tout comme un parcours d'analyse textuelle où il est question de suivre les principaux déplacements qu'un voile (le Zaïmph) opère, d'un chapitre à l'autre, dans le roman de Flaubert intitulé Salammbô. Ayant pour but de révéler l'extrême coïncidence entre deux textures (le tissus-texte et le voile-Zaïmph), ce mémoire s'applique, de surcroît, à démontrer combien la fascination qu'exerce le Zaïmph sur les différents protagonistes du récit rappelle la nature exclusive du lien qui s'établit, au cours de la lecture, entre les éléments constitutifs de la fiction et le sujet-lecteur (séduit par l'illusion de toute-puissance dans laquelle son rapport à une énonciation omnisciente le maintient). C'est dire alors qu'il ne se contente pas de passer en revue les composantes de chaque texture, mais qu'il postule que l'articulation d'un réseau signifiant (d'être constamment travaillé par les procédés de la métaphore et de la métonymie) devient captivant pour peu qu'il parvienne à produire des effets de mouvance comparables à ceux d'un voile. Ce parcours d'analyse se subdivise en trois parties. Dans le premier, Corps à Corps, nous interrogeons, en référence au chapitre Le festin, quelques-uns des facteurs qui concourent à instaurer les bases d'un dispositif de réflexion (spéculaire) pour le moins fascinant. Puis, à partir de la scène du vol du Zaïmph, nous observons comment chacune des descriptions de Salammbô et de Carthage s'articulent dans la perspective de leur mise en rapport. Par la suite, nous abordons plus spécifiquement, sous l'intitulé D'une trame: l'Autre (en référence aux chapitres Tanit et Sous la tente), la nature et la dynamique des rapports d'échange Salammbô/Mâtho, dont le Zaïmph ? conditionnant le déploiement d'un «espace» propice au jeu de la séduction ? représente l1 «objet» de la mise: l'amour. Enfin, nous approfondissons, dans Voile Vague, le sens (voire le caractère logique) des déplacements d'ordre métaphorique et métonymique. Des déplacements qui, parce que les composantes du signe se disséminent, se pulvérisent, au point de ne plus être identifiables l'une par rapport à l'autre, favorisent l'émergence d'une économie signifiante Autre... Du moins plus «spectrale». Celle qui justement devrait nous ouvrir à la dimension du sacré. L'entrée en scène d'Hamilcar, au tout début du chapitre Hamilcar Barca, constitue notre point de repère essentiel. Entre sa voile et le voile, la vague et le vague, qui sait, l'écart n'est peut-être que d'une fibre...