Summary: | Hélène Cixous publie en 2000 Le jour où je n 'étais pas là, le texte autobiographique qui sera au coeur de mon mémoire. Dans ce récit paru près de quarante ans après les événements, Pauteure-narratrice1 tente de percer le secret des circonstances de la mort de son fils trisomique, Georges, qui a été abandonné à sa grand-mère et à son oncle dès le moment où il atteignit quatre kilos et demi.
Dans mon mémoire, il s'agira d'étudier l'événement traumatique et le témoignage de façon à démontrer que la vérité sur la mort de l'enfant, tant recherchée par Pauteurenarratrice, est lacunaire et difficilement accessible. Je veux prouver que, malgré la multiplicité des témoignages présents dans Le jour où je n'étais pas là, la stricte vérité est inatteignable pour celle qui la recherche, c'est-à-dire Pauteure-narratrice. En ce sens, une part de doute restera toujours présente puisque le seul qui pourrait témoigner de l'exacte vérité, et ce, malgré sa naïveté et son handicap, c'est Georges, l'enfant décédé, le vrai témoin de l'événement.
Afin de bien traiter des différents aspects énoncés ci-haut, je ferai appel aux théories du trauma et du témoignage. Les ouvrages de Cathy Caruth, Trauma: Explorations in Memory et Unclaimed Experience. Trauma, Narrative, and History, ainsi que l'article d'Anne Martine Parent, «Trauma, témoignage et récit : la déroute du sens», me permettront d'aborder l'événement traumatique. En ce qui concerne le témoignage, l'ouvrage de Dori Laub et de Shoshana Felman, Testimony. Crises of Witnessing in Literature, Psychoanalysis and History, sera au coeur de mon argumentation. J'utiliserai également le texte de Jacques Derrida, Demeure. Maurice Blanchot, afin de traiter de cette question. Les ouvrages de Laub et de Felman ainsi que de Derrida sont également ceux qui me permettront d'étudier la question de la vérité dans Le jour où je n 'étais pas là.
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