Métallogénie du gisement aurifère de Yaho, ceinture birimienne de Houndé, Burkina Faso
Le présent projet d'étude a été financé par SEMAFO Inc. et la Fondation SEMAFO. Son but principal est : 1) établir les processus de formation du gisement aurifère de Yaho à travers sa caractérisation pétrographique, structurale et métallogénique ; 2) établir des bases de comparaison avec certai...
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2013
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Le présent projet d'étude a été financé par SEMAFO Inc. et la Fondation SEMAFO. Son but principal est : 1) établir les processus de formation du gisement aurifère de Yaho à travers sa caractérisation pétrographique, structurale et métallogénique ; 2) établir des bases de comparaison avec certains gisements aurifères proximaux et 3) proposer des guides d'exploration afin de rendre l'exploration minière plus efficace.
Le gisement aurifère de Yaho est localisé au sein des roches vertes de la ceinture birimienne de Houndé, à environ 320 km à l'ouest de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Ses ressources mesurées et indiquées sont évaluées à 724 000 onces - Au. Sa découverte en 2011, à proximité des gisements aurifères en exploitation de Wona et de Nyafé et ceux en développement de Fobiri et de Fofina, confirme que le secteur possède un grand potentiel minier.
Un contrôle lithologique est clairement établi à Yaho pour la minéralisation aurifère. En effet, les wackes lithiques, intercalés par des niveaux conglomeratiques, encaissent l'essentiel des teneurs notables en Au. Ils sont limités sur les bordures est et ouest par les pélites stériles. On retrouve aussi des volcanites mafiques, des dykes felsiques à phénocristaux de feldspath et de quartz et un pluton de granite dans la zone d'étude. Les différents clastes identifiés au sein des bandes conglomeratiques polygeniques et dans les wackes lithiques indiquent la présence de roches sédimentaires et volcaniques felsiques dans la zone source. Cet assemblage lithologique caractérise un environnement volcano-sédimentaire et plutonique. Yaho est interprété comme étant une séquence sédimentaire élastique intercalée au sein des roches volcaniques mafiques à intermédiaires birimiennes et non un faciès type Tarkwaien.
Une différence notable est observée entre les spectres en terres rares des clastes de PQF et l'intrusion felsique à phénocristaux de feldspath et de quartz, dénotant ainsi l'absence d'une relation génétique entre eux. Le bassin de Yaho a donc été formé par un apport externe, continu ou ponctuel, de produits d'érosion. Les données de la géochimie sur roche totale montrent une source mafique pour les pélites et une source mixte à dominance felsique pour les wackes lithiques. Les différentes intrusions présentent les caractéristiques de granitoïdes d'îles-en-arc volcaniques et sont des témoins indirects d'un contexte tectonique d'une zone de subduction.
Les gisements aurifères de Yaho et de Wona sont localisés sur un même couloir de déformation ductile-cassant orienté NNE au nord et NNW au sud. Les structures observées sur le terrain sont compatibles avec deux déformations superposées D1 et D2 qui impriment le grain tectonique globalement N340. La D1 serait principalement le résultat d'une déformation coaxiale tandis que la D2 serait liée à une déformation dominante non-coaxiale. Cette dernière produit une zone de cisaillement qui est reconnue à l'échelle de la ceinture comme la principale structure hôte des minéralisations aurifères. La D3 est un mouvement compressif N-S qui génère le clivage de crénulation (Sp+1 = N270) particulièrement bien développé dans les pélites.
Yaho est un gisement aurifère orogénique à sulfures et magnetites disséminés. Il présente des similarités avec certains gisements d'or connus au Burkina Faso et en Afrique de l'ouest. Les sulfures sont en étroite relation avec les veines et veinules à gangue silicatée, les zones silicifiées et/ou micacées. Ceci témoigne ainsi du caractère hydrothermal de la minéralisation. Sur la base de la texture, trois types de pyrite (Py1, Py2 et Py3) et deux types d'arsénopyrite (AsPyi et AsPy2) ont été distingués. Cependant, la géochimie de leurs éléments traces ne permet pas d'assigner une signature particulière à chaque type. La magnetite est essentiellement localisée dans les niveaux conglomératiques où les teneurs en Au sont rarement élevées.
L'or libre n'a pas été observé à Yaho. Les analyses au LA-ICP-MS indiquent qu'il est sous forme "invisible" ou sub-microscopique, incorporé dans la structure cristalline des sulfures, notamment l'arsénopyrite, ou en inclusions.
La similarité des caractéristiques gîtologiques des gisements de Yaho et de Wona, conforte l'interprétation d'une source commune pour leurs fluides minéralisateurs. Cependant, les sulfures de Fobiri et Fofina montrent un enrichissement en métaux de base par rapport à ceux de Yaho.
À l'image de la plupart des gisements d'or du Birimien, un contrôle structural est reconnu à Yaho. Cependant, l'ensemble lithologique wackes lithiques - conglomérats polygéniques a joué un rôle capital pour la circulation et le piégeage des fluides hydrothermaux de par sa porosité et sa perméabilité. Ces paramètres physiques des roches constituent un important guide pour l'exploration à l'échelle du secteur. |
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Sa découverte en 2011, à proximité des gisements aurifères en exploitation de Wona et de Nyafé et ceux en développement de Fobiri et de Fofina, confirme que le secteur possède un grand potentiel minier. Un contrôle lithologique est clairement établi à Yaho pour la minéralisation aurifère. En effet, les wackes lithiques, intercalés par des niveaux conglomeratiques, encaissent l'essentiel des teneurs notables en Au. Ils sont limités sur les bordures est et ouest par les pélites stériles. On retrouve aussi des volcanites mafiques, des dykes felsiques à phénocristaux de feldspath et de quartz et un pluton de granite dans la zone d'étude. Les différents clastes identifiés au sein des bandes conglomeratiques polygeniques et dans les wackes lithiques indiquent la présence de roches sédimentaires et volcaniques felsiques dans la zone source. Cet assemblage lithologique caractérise un environnement volcano-sédimentaire et plutonique. Yaho est interprété comme étant une séquence sédimentaire élastique intercalée au sein des roches volcaniques mafiques à intermédiaires birimiennes et non un faciès type Tarkwaien. Une différence notable est observée entre les spectres en terres rares des clastes de PQF et l'intrusion felsique à phénocristaux de feldspath et de quartz, dénotant ainsi l'absence d'une relation génétique entre eux. Le bassin de Yaho a donc été formé par un apport externe, continu ou ponctuel, de produits d'érosion. Les données de la géochimie sur roche totale montrent une source mafique pour les pélites et une source mixte à dominance felsique pour les wackes lithiques. Les différentes intrusions présentent les caractéristiques de granitoïdes d'îles-en-arc volcaniques et sont des témoins indirects d'un contexte tectonique d'une zone de subduction. Les gisements aurifères de Yaho et de Wona sont localisés sur un même couloir de déformation ductile-cassant orienté NNE au nord et NNW au sud. Les structures observées sur le terrain sont compatibles avec deux déformations superposées D1 et D2 qui impriment le grain tectonique globalement N340. La D1 serait principalement le résultat d'une déformation coaxiale tandis que la D2 serait liée à une déformation dominante non-coaxiale. Cette dernière produit une zone de cisaillement qui est reconnue à l'échelle de la ceinture comme la principale structure hôte des minéralisations aurifères. La D3 est un mouvement compressif N-S qui génère le clivage de crénulation (Sp+1 = N270) particulièrement bien développé dans les pélites. Yaho est un gisement aurifère orogénique à sulfures et magnetites disséminés. Il présente des similarités avec certains gisements d'or connus au Burkina Faso et en Afrique de l'ouest. Les sulfures sont en étroite relation avec les veines et veinules à gangue silicatée, les zones silicifiées et/ou micacées. Ceci témoigne ainsi du caractère hydrothermal de la minéralisation. Sur la base de la texture, trois types de pyrite (Py1, Py2 et Py3) et deux types d'arsénopyrite (AsPyi et AsPy2) ont été distingués. Cependant, la géochimie de leurs éléments traces ne permet pas d'assigner une signature particulière à chaque type. La magnetite est essentiellement localisée dans les niveaux conglomératiques où les teneurs en Au sont rarement élevées. L'or libre n'a pas été observé à Yaho. Les analyses au LA-ICP-MS indiquent qu'il est sous forme "invisible" ou sub-microscopique, incorporé dans la structure cristalline des sulfures, notamment l'arsénopyrite, ou en inclusions. La similarité des caractéristiques gîtologiques des gisements de Yaho et de Wona, conforte l'interprétation d'une source commune pour leurs fluides minéralisateurs. Cependant, les sulfures de Fobiri et Fofina montrent un enrichissement en métaux de base par rapport à ceux de Yaho. À l'image de la plupart des gisements d'or du Birimien, un contrôle structural est reconnu à Yaho. Cependant, l'ensemble lithologique wackes lithiques - conglomérats polygéniques a joué un rôle capital pour la circulation et le piégeage des fluides hydrothermaux de par sa porosité et sa perméabilité. Ces paramètres physiques des roches constituent un important guide pour l'exploration à l'échelle du secteur. 2013 Thèse ou mémoire de l'UQAC NonPeerReviewed application/pdf fr http://constellation.uqac.ca/2576/1/030428736.pdf Sinare Moussa. (2013). Métallogénie du gisement aurifère de Yaho, ceinture birimienne de Houndé, Burkina Faso. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi. doi:10.1522/030428736 |