Summary: | Le présent mémoire fait part des résultats d'une étude de reconnaissance en géochimie isotopique de l'oxygène et de l'hydrogène portant sur quelques minéralisations d'âge précambrien de la région de Chibougamau. Une étude d'inclusions fluides préliminaire a été menée conjointement à l'étude isotopique pour certaines minéralisations moins connues. Le but du travail est d'apporter des informations sur la provenance des fluides associés aux minéralisations et/ou sur l'histoire de ces dépôts.
Les principales informations qui découlent de cet ouvrage sont basées sur les rapports isotopiques dl80 et dD d'échantillons de quartz, séricite et chlorite, associés à des minéralisations. L'interprétation des données isotopiques s'appuie sur les données géologiques connues et les informations se rapportant aux inclusions fluides.
Les gisements encaissés dans le Complexe du Lac Doré semblent dérivés d'eaux de formation reliées à des formations sédimentaires d'âge protérozoïque. En ce qui concerne la mine Cooke, la signature isotopique obtenue chevauche les domaines magmatique et métamorphique. La source la plus probable pour les indices du Lac Scott et Canray est magmatique. Dans le cas des gisements Opémiska et Gwillim, la signature isotopique des fluides ne permet pas d'identifier une source de façon cohérente.
Pour le gisement Devlin, la géochimie isotopique ne semble pas s'opposer au modèle déjà établi à partir des études géologiques et d'inclusions fluides qui favoriseraient un mélange de fluides magmatique, marin et météorique dans des proportions inconnues. Toutefois, l'effet d'un rééquilibrage isotopique suite à l'orogénie kénoréenne n'a pu être apprécié.
La présente étude souligne l'importance du contrôle géologique lors de l'interprétation géochimique. Lorsqu'un tel contrôle existe, la géochimie isotopique peut représenter un outil fort intéressant, applicable même dans un contexte archéen.
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