Summary: | Le concept de parc national a connu depuis 100 ans une expansion rapide à travers le monde. Ces parcs, soucieux de la préservation des éléments exceptionnels de notre patrimoine naturel, sont toutefois à 1'origine de nombreux conflits avec les facteurs culturels de leur région d'implantation. Au Québec, comme en plusieurs régions du monde, l'organisme responsable de l'administration et de la planification d'un parc demeure une responsabilité étatique et ne s'ouvre que rarement aux populations avoisinantes. Inversement, le parc ne possède aucune juridiction sur la zone périphérique, ce qui occasionne des problèmes à divers niveaux (élimination du parc d'activités traditionnelles, développement anarchique dans la zone périphérique, agressivité des populations locales envers le parc,...).
Une stratégie d'intégration régionale des parcs nationaux devient dès lors une condition sine qua non (à son acceptation par le milieu) pour assurer une pleine et saine harmonisation des rapports entre l'Etat (propriétaire des parcs) et les populations locales (anciens gestionnaires de ces espaces) et à l'acceptation du parc par le milieu. A ce propos, la zone périphérique du Parc Saguenay présente une expérience innovatrice dans ce domaine. Néanmoins, la structure de concertation (la Société Touristique du Fjord) établie ne résout pas le fond du problème que représentent 1'intégration régionale des parcs et l'association du milieu à la gestion des parcs. Il est donc urgent d'étudier cette question et de songer à préserver, outre la nature, toutes les conditions de vie de ces régions marginales à économie "malade" et sérieusement marquées par les effets de la crise. Ces régions correspondent généralement au profil type de la région où s'implantent des parcs. Est-ce qu'une solution se trouverait dans la création d'une structure de concertation micro-régionale où siégeraient les administrateurs du par cet les intervenants du milieu?
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