La problématique du financement des petites et moyennes entreprises (PME) au Cameroun-- : vers une intégration efficace des tontines dans le processus de financement ; une intervention dans la région de Yaounde

La présentation de ce travail de recherche sur: La problématique du financement des petites et moyennes entreprises (PME) au Cameroun. Vers une intégration efficace des tontines dans le processus de financement. Une intervention dans la région de Yaoundé, s'est faite en deux parties qui...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Mbenda Béhalal, Georges
Format: Others
Language:fr
Published: 1989
Subjects:
Online Access:http://constellation.uqac.ca/1645/1/1450134.pdf
Description
Summary:La présentation de ce travail de recherche sur: La problématique du financement des petites et moyennes entreprises (PME) au Cameroun. Vers une intégration efficace des tontines dans le processus de financement. Une intervention dans la région de Yaoundé, s'est faite en deux parties qui sont: - le rapport du diagnostic-intervention - une réflexion méthodologique, théorique et personnelle de l'expérience vécue. La réalisation de la première partie a nécessité la mise en application d'une démarche de diagnostic-intervention qui nous a permis d'utiliser, en sept étapes, la méthode des systèmes souples, mieux adaptée pour l'étude des situations organisationnelles complexes. La présentation de l'image riche de la situation problématique s'est effectuée sur les trois premiers chapitres. Dans le premier chapitre consacré à la PME camerounaise, nous avons dans un premier temps réalisé une présentation générale des PME camerounaises. Grâce à des témoignages documentaires, nous avons souligné l'importance du rôle des PME dans l'économie et mis en évidence les difficultés auxquelles elles sont globalement confrontées. Dans un second temps, nous avons cerné une partie des aspects de la problématique du financement des PME au Cameroun. Afin d'élaborer une problématique valable qui tienne compte de la réalité des intervenants "du milieu, nous avons présenté dans le second chapitre, une vue de la situation du financement des PME sur le terrain. Ici, nous avons pris en considération les différentes perceptions qu'ont les trois principaux groupes d'intervenants: - entrepreneurs des PME ou gens d'affaires, - responsables et membres du financement informel (tontines), - responsables du financement institutionnalisé (banques), de la situation jugée comme étant problématique. Cette intervention sur le terrain nous a permis de*comprendre et d'approfondir le fonctionnement des tontines d'affaires; cette compréhension, associée à nos connaissances financières, nous ont apporté un nouvel éclairage sur les différents taux d'intérêts pratiqués au sein de ces associations mutuelles. En effet, nous avons montré que: 1. Les intérêts réellement payés par un membre de la tontine à l'achat d'un gros lot ne sont pas versés séance tenante, comme l'affirment certaines recherches; ils sont plutôt payés pendant toute la durée du prêt. 2. La tontine peut se révéler comme étant le lieu de prédilection pour l'obtention d'un prêt, à un taux acceptable ou assez bas. 3. La tontine peut être le lieu rêvé permettant de réaliser une épargne substantiellement rémunérée. À partir des éléments de la problématique mis en relief aux deux premiers chapitres, nous avons pu dégager le schéma du modèle descriptif du processus menant les gens d'affaires à l'obtention du financement externe formel et informel. Nous avons aussi réalisé une synthèse de la structure descriptive du système financier de la PME camerounaise. Cependant, il est à noter que plusieurs insuffisances ou zones grises ont été repérées sur le modèle descriptif du processus. Dans le troisième chapitre, il a été question de la validation, la sélection et la justification de la situation problématique à privilégier. Après avoir effectué la conciliation entre les difficultés perçues sur le terrain et celles perçues à travers les études ou recherches documentaires, un consensus s'est établi sur le fait que, le point litigieux majeur, cause de l'étranglement du système, est: l'insuffisance et l'inadaptation partielles des structures financières actuelles, par rapport aux objectifs visant à faciliter le financement des PME et à rendre les fonds rapidement disponibles pour la réalisation des projets des promoteurs de ces entreprises. La réalisation de l'ancrage dans le quatrième chapitre nous a permis d'identifier le système de production des crédits nécessaires destinés exclusivement au financement des PME, comme étant le système d'activités humaines qui détermine notre angle d'intervention. Puis, tenant compte des différentes améliorations préconisées par les intervenants du milieu problématique, nous avons formulé un énoncé de base dans lequel, le système de production des crédits destinés aux gens d'affaires est fondé sur le regroupement et l'organisation des individus en associations mutualistes dans le but de réaliser une entraide efficace. Dans le cinquième chapitre, la phase de conceptualisation nous a d'abord permis de comprendre, grâce à une revue de littérature, comment les pratiques mutualistes ont évolué à travers les âges au sein de différentes civilisations (grecque, romaine, chinoise, japonaise, française et anglaise) pour aboutir aujourd'hui en des versions plus modernes sous la forme de Sociétés de Caution Mutuelle. Nous avons surtout compris que la mutualité a toujours été d'un apport inestimable pour les PME. Nous avons ensuite apprécié la mise en marche d'une véritable réforme dans le financement informel camerounais. En effet, à partir des convictions mutualistes traditionnelles, des gens d'affaires sont arrivés à mettre sur pied un système organisé et efficace d'entraide adapté à leur réalité et à celle de leurs entreprises. Imbus de toutes ces connaissances, nous avons finalement élaboré un modèle exploratoire conforme à l'énoncé de base sélectionné au point d'ancrage. La comparaison que nous avons réalisée au sixième chapitre a conduit à l'identification des différences entre le modèle exploratoire, fruit de la conceptualisation et le modèle descriptif, issu de la situation problématique. Nous avons pu établir que l'impact produit par les nouvelles activités du modèle conceptuel est largement positif, ce qui a pour conséquence d'engendrer une triple efficacité: - efficacité dans l'élaboration des différentes études et demandes de fonds, - efficacité dans l'obtention des crédits, - efficacité dans la gestion quotidienne des affaires et la réalisation effective des projets. L'identification des changements possibles pouvant apporter une amélioration au système de financement des PME camerounaises a été présentée au septième chapitre. Nous avons établi que toutes les différences identifiées à la phase de comparaison, compte tenu de l'impact positif qu'elles apportent au système financier dans sa globalité, constituent l'ensemble des changements possibles. Toutefois, dépendant du degré d'implication de chaque organisme de financement ou de chaque association de gens d'affaires à vouloir améliorer le système, certains changements seront plus désirables et faisables par certains groupes que par d'autres. Bien que la phase d'application des changements sélectionnés n'ait encore entraîné aucune action effective de notre part sur le terrain, nous avons tenu à élaborer des stratégies maîtresses (soutenues par des stratégies de support) qui tiennent compte des intervenants du milieu problématique dans leur contexte et du rôle d'acteur qui sera dévolu au chercheur dans cette étape. En effet, pour la mise en application des changements jugés désirables et faisables, nous avons envisagé trois possibilités: 1. Une action conjointe du CARES-CREMUCAM* et du chercheur-acteur. 2. Une action conjointe du CARES-CREMUCAM, du Centre de Création d'Entreprises de Yaoundé et du chercheur-acteur. 3. Une action conjointe entre les différentes Chambres de Commerce, les autorités financières, le FOGAPE, les banques et le chercheur-acteur. Dans le neuvième chapitre qui met un terme au rapport du diagnostic-intervention, nous montrons qu'à toutes les étapes du processus, le contrôle est une activité permanente d'apprentissage, d'adaptation et de réflexion. Dans la seconde partie de ce travail de recherche, nous avons tout simplement réalisé une réflexion méthodologique, théorique et personnelle de l'expérience vécue. Ayant effectué une démarche de diagnostic-intervention au cours de cette recherche, nous pensons qu'en retournant au Cameroun, nous pourrons réaliser une démarche complète de recherche-action grâce aux actions permettant l'application (et plus tard l'évaluation) des changements désirables et faisables identifiés par les intervenants concernés. *Cercle Camerounais de Réflexion et d'Études Économiques et Sociales (CARES). *Crédit Mutuel du Cameroun (CREMUCAM).