Géochimie des laves de la formation obatogamau : (bande sud de la ceinture archéenne Chibougamau-Matagami) : Québec, Canada

Les laves basaltiques de la Formation Obatogamau (groupe de Roy) font partie de la zone interne de la ceinture des roches vertes de l'Abitibi. Sur le terrain, on rencontre des laves porphyriques intercalées aléatoirement avec des laves aphyriques. Les laves porphyriques sont caractérisées par...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Midra, Rachid
Format: Others
Language:fr
Published: 1989
Online Access:http://constellation.uqac.ca/1616/1/1454270.pdf
Description
Summary:Les laves basaltiques de la Formation Obatogamau (groupe de Roy) font partie de la zone interne de la ceinture des roches vertes de l'Abitibi. Sur le terrain, on rencontre des laves porphyriques intercalées aléatoirement avec des laves aphyriques. Les laves porphyriques sont caractérisées par la présence de phénocristaux et/ou glomérocristaux millimétriques à centimétriques de plagioclase, qui forme jusqu'à 50% en volume de ces coulées. Les horizons fortement porphyriques se retrouvent généralement sous forme de lentilles dans les coulées, ou bien se restreignent aux parties sommitales des coulées de laves. Parfois, on rencontre 2 à 3 horizons porphyriques dans une même coulée. Le pourcentage et la dimension des plagioclases diminuent au fur et à mesure qu'on s'éloigne du Complexe anorthositique de la rivière Opawica. Géochimiquement, on distingue trois groupes de basaltes aphyriques, caractérisés par leur pourcentage en TiO2 et P205: 1) Basaltes aphyriques I avec TiO2 < 1.2 et P205 <.1 2) Basaltes aphyriques II avec 1.2 < Ti02 < 1.6 et .1 < P205 < .15 3) Basaltes aphyriques 111 avec TiO2 > 1.6 et P205 > .15 Les éléments traces et les terres rares varient de manière concomitante avec TiO2 et P205. Ces variations sont plutôt d'origine primaire et non dues à des processus d'altération secondaire, et résulteraient possiblement d'une évolution différente pour chacun des trois types de basaltes aphyriques. La valeur * MG (inférieur à 56), indique que ces laves sont évoluées, et ne représentent pas un liquide parent des laves porphyriques. Dans les coulées porphyriques, les glomérocristaux de plagioclase ont une calcicité moyenne de An89 et présentent des similarités avec les plagioclases du complexe de la rivière Opawica. La matrice, de ces coulées a une composition chimique semblable aux basaltes aphyriques I. Les glomérocristaux de plagioclase sont en déséquilibre avec les coulées hôtes. Ils ont cristallisé à partir d'un liquide moins évolué que les laves auxquelles ils sont associés. Le modèle proposé est une chambre magmatique sub-voicanique (munie de cellules à convection) qui est alimenté périodiquement par un liquide primitif chargé de phénocristaux de plagioclase. Les plagioclases restent en suspension, alors que le liquide continue à évoluer en fractionnant les minéraux ferro-magnesiens.