Summary: | Notre mémoire s'inscrivant en option "création" de la Maîtrise en études littéraires, notre préoccupation première, ici, est la production d'un texte de fiction.
Notre introduction précise une méthodologie de programmation d'écriture basée sur ce que Jean Ricardou désigne sous l'expression fiction à mesure. Il s'agit d'un concept de surdétermination textuelle en écriture.
Le mémoire comprend cinq chapitres allant du développement d'un processus de production à la construction du texte, du produit-texte qui en découle.
Etant donnée la métaphore texte/tissu comme amorce de notre production, le premier chapitre, développé en six parties, établit les bases du rapport que nous construisons entre l'action d'écrire et celle de tisser.
Dans un premier temps, nous transposons les principes de montage d'armure de tissage sur le plan textuel. Partant des lettres des mots "chaîne" et "trame", cette transposition fait surgir le matériau de base qui, par transformations continues, produit un entreposage constitué de segments lexicaux.
Le choix et l'assemblage de ces segments lexicaux selon le modèle d'une armure sergé ou armure de serge telle que définie par les tisserands occupe le centre de ce premier chapitre. Le produit de l'entrelacement réglé de ces segments textuels dessine ce que nous appelons la trame du tissu ou l'architexture fondamentale de notre production.
En vue d'une intégration future de cette architexture, le premier chapitre se termine sur la construction d'un dictionnaire thématique contenant une série d'expressions reliées à l'art du tissage. Chaque mot mis ainsi en évidence est défini, d'un côté, par son appartenance spécifique au tissage et, de l'autre, selon son appartenance générale à la langue française.
Le second chapitre réalise, en deux temps, l'intégration et la synthèse des segments lexicaux, les mots-trame, de la trame du tissu et leurs compléments, les mots-chaîne extraits du dictionnaire thématique.
Cette intégration synthétique détermine l'enchaînement et le contenu architectural du texte à venir, parties par parties, chapitres par chapitres.
Le troisième chapitre se présente comme une enclave à l'intérieur de l'ensemble. En trois étapes, il définit les modes de construction de ce que nous appelons les mots-frange, de production du texte-frange et d'intégration de la frange au texte de fiction à venir.
Cette frange est un artifice facultatif que nous greffons à notre travail dans le but de tenter une expérience de production plus étendue.
Le quatrième chapitre détermine le mode d'intégration du texte visant à décrire notre processus de production à l'intérieur mime du texte de fiction à venir. Ce métatexte est construit simultanément au texte de fiction puisqu'il participe aussi à cette fiction.
Le dernier chapitre, le plus long, présente le texte de fiction, ce produit-texte résultant de notre démarche architexturale. Il y a, là, trois chapitres d'une écriture de fiction où les lignes en caractères gras identifient l'intrusion métatextuelle.
En conclusion, nous soulignons certains aspects particuliers que cette écriture à mesure fait apparaître.
Afin d'alléger le contenu des trois premiers chapitres de notre travail, nous reléguons, en quatre annexes, en manière d'entrepôts, l'accumulation des données semblables déjà exposées sous forme d'exemples lors du développement de leur construction dans le corps du mémoire.
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