Les maisons de jeunes : prise en charge par la jeunesse et/ou prise en charge de la jeunesse?

Avec la crise des années 80, l'État transfère certaines responsabilités au niveau des régions, des groupes sociaux et des mouvements associatifs. C'est dans un pareil climat que grandissent les jeunes de douze à dix-sept ans. Pour ceux-ci, 1'action doit se dérouler au quotidien et d...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Poitras, Dominique
Format: Others
Language:fr
Published: 1991
Online Access:http://constellation.uqac.ca/1544/1/1465028.pdf
Description
Summary:Avec la crise des années 80, l'État transfère certaines responsabilités au niveau des régions, des groupes sociaux et des mouvements associatifs. C'est dans un pareil climat que grandissent les jeunes de douze à dix-sept ans. Pour ceux-ci, 1'action doit se dérouler au quotidien et dans 1'immédiat réalisable. Dans ce but, les jeunes renoncent aux grands rassemblements et leur préfèrent les petites unités. Les maisons de jeunes répondent à ce besoin d'expression au niveau de petits groupes: les jeunes y obtiennent des informations sur des problèmes qui les préoccupent, et qui les touchent directement. Ces maisons, nous les retrouvons à la grandeur du Québec. Il n'y a pas que les jeunes qui doivent naviguer dans cette mer trouble. La situation économique n'est pas plus favorable aux mouvements sociaux. S'il y a eu transfert de responsabilités par le gouvernement provincial, il ne s'est pas accompagné d'un transfert de fonds. Hier, les organisations communautaires manquaient de fonds, il en va de même aujourd'hui, et demain on prévoit toujours des nuages. Cela oblige les organismes à lutter de façon constante pour rester en vie. Une lutte inégale; un nain contre un géant, l'Etat. Les maisons de jeunes se tournent donc vers la communauté locale pour combler le vide. On survit, c'est certain, mais à quel prix? Faut-il mettre quelques objectifs de côté? Qu'en est-il en région périphérique? Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les maisons de La Baie et de Roberval sont les deux premières maisons à s'être implantées sur le territoire régional. Ce n'était pas facile alors, cela vaut encore présentement. Il faut être sur ses gardes. On dit que les maisons sont là pour et par les jeunes et il faut que cela persiste.