Summary: | Le batholite de Waswanipi situé dans la région de Miquelon, occupe la partie centrale du sillon Matagami-Chibougamau de la Sous- province d'Abitibi où il est encaissé par des roches supracrustales (volcanosédimentaires) de la ceinture de roches vertes. Sa forme est légèrement allongée. Le batholite est subdivisé en deux plutons, le pluton sud et nord.
Le pluton nord est constitué d'une bordure de composition dioritique à tonalitique. En allant vers le centre, le faciès granodioritique domine pour passer progressivement à une granodiorite pegmatitique, puis finalement au coeur, à des pegmatites. Le pluton sud présente aussi un faciès de bordure dioritique à tonalitique et un faciès principal granodioritique porphyrique à "oikocryst" de feldspath potassique. Dans les deux plutons on observe des filons de pegmatite, d'aplite et d'aplopegmatite. Plusieurs enclaves ont été retrouvées à l'intérieur du batholite; les enclaves mafiques dioritiques et les enclaves mafiques et felsiques volcanosédimentaires.
Le batholite de Waswanipi peut être classifié géochimiquement comme calco-alcalin de type I et on retrouve aujourd'hui les granitoïdes de ce type chimique au-dessus de zone de subduction tectoniquement active. Une évolution géochimique est observée au sein des phases formant le batholite. Cette évolution est due probablement à une cristallisation fractionnée du plagioclase et de la hornblende.
Au nord du batholite nord, un couloir de cisaillement orienté grossièrement EW a été observé. Celui-ci se caractérise par des linéations subhorizontales et un mouvement dextre.
Le batholite s'est mis en place dans deux épisodes très distincts. Durant le premier, on assiste à la mise en place du magma dioritique à tonalitique. La deuxième phase, se fait au moment où les diorites et tonalités sont complètement consolidés. Elle se caractérise par le développement des failles verticales et l'injection de la granodiorite le long de ces failles. Ceci s'effectue de façon synchrone dans un couloir de cisaillement actif. Cette dernière phase se termine par la mise en place de liquide résiduel pegmatitique, aplitique et aplopegmatitique.
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