Summary: | Le Manitoba, lors de son entree dans la Confederation canadienne, avait un nombre a peu pres egal d'habitants de langue francaise et de langue anglaise. Mais cette situation changea tres rapidement et le groupe de langue francaise devint le moins nombreaux dans quelques annees. Deja en 1890, les Franco-Manitobains qui parlaient le francais representaient a peine huit pour cent de la population Manitobaine. Les droits inscrits dans l'Acte du Manitoba pour les ecoles confessionnelles catholiques etaient lies de tres pres au sort du groupe de langue francaise. En plus, ces derniers voyaient dans cet Acte non seulement des garanties religieuses mais aussi des garanties linguistiques. Ainsi, une minorite craint pour ses droits lorsqu'elle compte sur la bonne volonte de la majorite pour les maintenir. Ceci veut dire que toute tentative de la part du gouvernement pour prendre plus de controle sur l'education etait vue d'une facon negative par la minorite. C'est ainsi qu'en 1890, lorsque l'Acfte des Ecoles Publiques est passe, le groupe minoritaire franco-manitobain voyait cette loi comme une attaque directe contre son controle sur l'education. Il est evident que la langue et la religion etaient extremement liees, et que meme si cette centralisation du pouvoir touchait directement a la confessionnalite en education, le Franco-Manitobain voyait dans cette loi centralisatrice une perte presque totale de son autonomie en matiere d'education... Nous avons interroge des Franco-Manitobains qui furent impliques dans ces regions. Ces personnes ont bien voulu repondre a une serie de questions que nous leur avons posees et leurs responses nous aideront a interpreter la reaction des gens a ces changements. En plus, La Liberte et le Patriote ainsi que les documents de l'Association d'Education des Canadiens-Francais du Manitoba, de l'Association des Commissaires d'Ecoles de Langue Francaise et certains autres documents officiels du Ministere de l'Education, nous furent des outils indispensables. Les presentations des organismes aux differents groupes de travail, les memoires presentes aux differentes commissions royales, et la these de Monsieur Paul-Emile Leblanc, nous furent des precieuses sources d'information. Ceci constitue la base de notre documentation.
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