¿Luchas indígenas por la tierra en Yucatán? : estudio sobre neoliberalismo y apropiación de la identidad maya en la región ex-henequenera
Au Mexique, les conflits entourant la défense des terres et des ressources naturelles ont considérablement augmenté avec les gouvernements néolibéraux des trois dernières décennies. La plupart de ces conflits ont lieu dans des régions peuplées par des groupes autochtones dont les territoires sont ri...
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Format: | Doctoral Thesis |
Language: | Spanish Spanish |
Published: |
Université Laval
2019
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Subjects: | |
Online Access: | http://hdl.handle.net/20.500.11794/37196 http://hdl.handle.net/20.500.11794/37196 |
Summary: | Au Mexique, les conflits entourant la défense des terres et des ressources naturelles ont considérablement augmenté avec les gouvernements néolibéraux des trois dernières décennies. La plupart de ces conflits ont lieu dans des régions peuplées par des groupes autochtones dont les territoires sont riches en biodiversité. Tenant compte de cette situation, la thèse présentée ici aborde le lien entre les luttes contemporaines pour la défense des terres communes et l'appropriation de l'identité maya dans l'État du Yucatán. Cette recherche est basée sur la méthode ethnographique. Elle se centre sur l'analyse de deux cas de luttes qui se sont déroulées à Oxcum et à Chablekal entre 2005 et 2014. Ces ejidos sont situés en périphérie de Mérida, ville et capitale de l'État du Yucatán ; plus précisément, ils se situent au centre de la région ex-henequenera. D'une part, la thèse examine les facteurs structurels liés à l'émergence des luttes pour la terre dans les deux ejidos, notamment la fermeture de l'agro-industrie du henequen au début de la période néolibérale, la réforme agraire de 1992, l’application du PROCEDE et l’imposition récente de projets de type urbain. Ceux-ci entraînent la destruction de terres communes ou l’utilisation intensive des ressources naturelles au détriment des conditions socioéconomiques et du mode de vie des habitants. D’autre part, le travail explique les réactions des personnes touchées à Oxcum et à Chablekal en ce qui concerne la perte de terres communes. En d’autres termes, je décris la manière dont les ejidatarios et les résidents de chaque ejido ont organisé leurs luttes, telles que la formation des groupes, les demandes d’intervention des autorités de l’État, les alliances avec d’autres acteurs, les stratégies et les actions collectives entreprises. Un élément qui ressort de ces luttes est qu’elles remettent en question la vision économiciste dominante de la terre et des autres ressources naturelles. En outre, contrairement à l'idée voulant qu'une identité « métisse » prédomine dans cette région, les acteurs, qui constituent la base sociale de ces luttes, revendiquent leur droit au territoire en tant que membres d'un peuple autochtone, les Maya-Yucatèques, en élevant leurs demandes devant les instances juridiques agraires. Loin de la simple adoption de discours globaux ou de l'élaboration de récits nostalgiques sur le « passé autochtone », la thèse souligne que la réappropriation de cette identité repose sur l'importance accordée aux zones boisées (Kax). Celles-ci ont encore une importance sur les plans matériel et symbolique pour la grande majorité des Mayas modernes de la région ex-henequenera. === Au Mexique, les conflits entourant la défense des terres et des ressources naturelles ont considérablement augmenté avec les gouvernements néolibéraux des trois dernières décennies. La plupart de ces conflits ont lieu dans des régions peuplées par des groupes autochtones dont les territoires sont riches en biodiversité. Tenant compte de cette situation, la thèse présentée ici aborde le lien entre les luttes contemporaines pour la défense des terres communes et l'appropriation de l'identité maya dans l'État du Yucatán. Cette recherche est basée sur la méthode ethnographique. Elle se centre sur l'analyse de deux cas de luttes qui se sont déroulées à Oxcum et à Chablekal entre 2005 et 2014. Ces ejidos sont situés en périphérie de Mérida, ville et capitale de l'État du Yucatán ; plus précisément, ils se situent au centre de la région ex-henequenera. D'une part, la thèse examine les facteurs structurels liés à l'émergence des luttes pour la terre dans les deux ejidos, notamment la fermeture de l'agro-industrie du henequen au début de la période néolibérale, la réforme agraire de 1992, l’application du PROCEDE et l’imposition récente de projets de type urbain. Ceux-ci entraînent la destruction de terres communes ou l’utilisation intensive des ressources naturelles au détriment des conditions socioéconomiques et du mode de vie des habitants. D’autre part, le travail explique les réactions des personnes touchées à Oxcum et à Chablekal en ce qui concerne la perte de terres communes. En d’autres termes, je décris la manière dont les ejidatarios et les résidents de chaque ejido ont organisé leurs luttes, telles que la formation des groupes, les demandes d’intervention des autorités de l’État, les alliances avec d’autres acteurs, les stratégies et les actions collectives entreprises. Un élément qui ressort de ces luttes est qu’elles remettent en question la vision économiciste dominante de la terre et des autres ressources naturelles. En outre, contrairement à l'idée voulant qu'une identité « métisse » prédomine dans cette région, les acteurs, qui constituent la base sociale de ces luttes, revendiquent leur droit au territoire en tant que membres d'un peuple autochtone, les Maya-Yucatèques, en élevant leurs demandes devant les instances juridiques agraires. Loin de la simple adoption de discours globaux ou de l'élaboration de récits nostalgiques sur le « passé autochtone », la thèse souligne que la réappropriation de cette identité repose sur l'importance accordée aux zones boisées (Kax). Celles-ci ont encore une importance sur les plans matériel et symbolique pour la grande majorité des Mayas modernes de la région ex-henequenera. === Conflicts over the land defense and natural resource protection have increased significantly in Mexico with the neoliberal governments of the last three decades. The majority of these conflicts take place in indigenous-inhabited regions that are rich in biodiversity. Taking the above into account, this thesis focuses on the connection between contemporary struggles for the defense of common lands and the appropriation of Mayan identity in the state of Yucatán. The research is based on ethnographic method whereby I analyze two cases of struggle that occurred in Oxcum and Chablekal between 2005 and 2014. These ejidos are located in the periphery of Mérida, Yucatán's main city and capital, in the center of the region known as ex-henequenera. On the one hand, the thesis examines the structural factors linked to the emergence of land struggles in both ejidos, including the closure of the henequen agro-industry at the beginning of the neoliberal period, the 1992 agrarian reform, the implementation of PROCEDE and the recent imposition of urban-type projects, resulting in the overexploitation of common land. On the other hand, the work accounts for the reactions of the affected people in Oxcum and Chablekal to the loss of common lands. I provide a detailed account of how ejidatarios and residents of each ejido organized their own struggles. Such description spans a wide range of topics from how the group's identity was built, what supporting strategies were expected from the state authorities, how the alliances were formed, to how the collective actions were carried out. One of the findings of this study is that the mentioned struggles are highly challenging the mainstream economic framework of land and the natural resources. Moreover, unlike the idea that a mestizo" identity prevails in this region, the actors who make up the social basis of these struggles claim their right to the territory as members of an indigenous people, the Maya- Yucatec, by raising their demands within the jurisdiction of the agrarian authorities. Far from the simple adoption of global discourses or the elaboration of nostalgic narratives on the “indigenous past”, the thesis emphasizes that the basis of this re-appropriation of identity lies in the importance that the forest (Kax) still represents at the material and symbolic level for the vast majority of the modern Maya of the ex-Henequen region. === Conflicts over the land defense and natural resource protection have increased significantly in Mexico with the neoliberal governments of the last three decades. The majority of these conflicts take place in indigenous-inhabited regions that are rich in biodiversity. Taking the above into account, this thesis focuses on the connection between contemporary struggles for the defense of common lands and the appropriation of Mayan identity in the state of Yucatán. The research is based on ethnographic method whereby I analyze two cases of struggle that occurred in Oxcum and Chablekal between 2005 and 2014. These ejidos are located in the periphery of Mérida, Yucatán's main city and capital, in the center of the region known as ex-henequenera. On the one hand, the thesis examines the structural factors linked to the emergence of land struggles in both ejidos, including the closure of the henequen agro-industry at the beginning of the neoliberal period, the 1992 agrarian reform, the implementation of PROCEDE and the recent imposition of urban-type projects, resulting in the overexploitation of common land. On the other hand, the work accounts for the reactions of the affected people in Oxcum and Chablekal to the loss of common lands. I provide a detailed account of how ejidatarios and residents of each ejido organized their own struggles. Such description spans a wide range of topics from how the group's identity was built, what supporting strategies were expected from the state authorities, how the alliances were formed, to how the collective actions were carried out. One of the findings of this study is that the mentioned struggles are highly challenging the mainstream economic framework of land and the natural resources. Moreover, unlike the idea that a mestizo" identity prevails in this region, the actors who make up the social basis of these struggles claim their right to the territory as members of an indigenous people, the Maya- Yucatec, by raising their demands within the jurisdiction of the agrarian authorities. Far from the simple adoption of global discourses or the elaboration of nostalgic narratives on the “indigenous past”, the thesis emphasizes that the basis of this re-appropriation of identity lies in the importance that the forest (Kax) still represents at the material and symbolic level for the vast majority of the modern Maya of the ex-Henequen region. === Los conflictos en torno a la defensa de la tierra y los recursos naturales aumentaron de manera significativa con los gobiernos neoliberales de las últimas tres décadas en México. La mayoría de estos conflictos tiene lugar en regiones habitadas por grupos indígenas y ricas en biodiversidad. Teniendo en cuenta esta situación, esta tesis aborda el vínculo entre las luchas contemporáneas por la defensa de las tierras comunes y la apropiación de la identidad maya en el estado de Yucatán. La base de la investigación es el método etnográfico y se centra en el análisis de dos casos de lucha ocurridos en Oxcum y Chablekal entre los años 2005 y 2014. Dichos ejidos se sitúan en la periferia de Mérida, ciudad y capital del estado de Yucatán, es decir, en el centro de la región conocida como exhenequenera. Por un lado, la tesis examina los factores estructurales ligados a la aparición de las luchas por la tierra en ambos ejidos, entre los que sobresalen el cierre de la agroindustria del henequén en los inicios del periodo neoliberal, la modificación a la Ley agraria en 1992, la aplicación del PROCEDE y la imposición reciente de proyectos de tipo urbano que generan la devastación de las tierras comunes o el uso intensivo de los recursos naturales en detrimento de las condiciones socioeconómicas y las formas de vida de los pobladores locales. Por otro lado, el trabajo da cuenta de las respuestas de la gente afectada en Oxcum y Chablekal por la pérdida de las tierras de uso común. En otras palabras, se expone la manera en que los ejidatarios y pobladores de cada ejido organizaron sus respectivas luchas, tales como el inicio de la conformación de los grupos, las demandas de intervención de las autoridades estatales, las alianzas creadas con otros actores, las estrategias y las acciones colectivas emprendidas. Un elemento destacado en el análisis de estas luchas es que cuestionan fuertemente las visiones economicistas predominantes sobre la tierra y otros recursos naturales. Además, a diferencia de la idea de que en esta región prevalece una identidad “mestiza”, los actores, quienes integran la base social de estas luchas, reivindican su derecho al territorio como miembros de un pueblo indígena, el mayayucateco, al plantear sus demandas dentro de las instancias jurídicas agrarias. Lejos de la adopción simple de discursos globales o de la elaboración de narrativas nostálgicas sobre el “pasado indígena”, la tesis destaca que la base de esta reapropiación identitaria radica en la importancia que los montes (Kax) todavía representan a nivel material y simbólico para la gran mayoría de los mayas modernos de la región ex-henequenera. === Los conflictos en torno a la defensa de la tierra y los recursos naturales aumentaron de manera significativa con los gobiernos neoliberales de las últimas tres décadas en México. La mayoría de estos conflictos tiene lugar en regiones habitadas por grupos indígenas y ricas en biodiversidad. Teniendo en cuenta esta situación, esta tesis aborda el vínculo entre las luchas contemporáneas por la defensa de las tierras comunes y la apropiación de la identidad maya en el estado de Yucatán. La base de la investigación es el método etnográfico y se centra en el análisis de dos casos de lucha ocurridos en Oxcum y Chablekal entre los años 2005 y 2014. Dichos ejidos se sitúan en la periferia de Mérida, ciudad y capital del estado de Yucatán, es decir, en el centro de la región conocida como exhenequenera. Por un lado, la tesis examina los factores estructurales ligados a la aparición de las luchas por la tierra en ambos ejidos, entre los que sobresalen el cierre de la agroindustria del henequén en los inicios del periodo neoliberal, la modificación a la Ley agraria en 1992, la aplicación del PROCEDE y la imposición reciente de proyectos de tipo urbano que generan la devastación de las tierras comunes o el uso intensivo de los recursos naturales en detrimento de las condiciones socioeconómicas y las formas de vida de los pobladores locales. Por otro lado, el trabajo da cuenta de las respuestas de la gente afectada en Oxcum y Chablekal por la pérdida de las tierras de uso común. En otras palabras, se expone la manera en que los ejidatarios y pobladores de cada ejido organizaron sus respectivas luchas, tales como el inicio de la conformación de los grupos, las demandas de intervención de las autoridades estatales, las alianzas creadas con otros actores, las estrategias y las acciones colectivas emprendidas. Un elemento destacado en el análisis de estas luchas es que cuestionan fuertemente las visiones economicistas predominantes sobre la tierra y otros recursos naturales. Además, a diferencia de la idea de que en esta región prevalece una identidad “mestiza”, los actores, quienes integran la base social de estas luchas, reivindican su derecho al territorio como miembros de un pueblo indígena, el mayayucateco, al plantear sus demandas dentro de las instancias jurídicas agrarias. Lejos de la adopción simple de discursos globales o de la elaboración de narrativas nostálgicas sobre el “pasado indígena”, la tesis destaca que la base de esta reapropiación identitaria radica en la importancia que los montes (Kax) todavía representan a nivel material y simbólico para la gran mayoría de los mayas modernos de la región ex-henequenera. |
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