Summary: | Les études portant sur l’agression sexuelle à l’enfance (ASE) n’ont fait que croître au cours des dernières années. Il s’agit d’une problématique grave, dont les conséquences à court et long terme sont considérables et néfastes. D’ailleurs, davantage de conduites sexuelles extradyadiques à l’âge adulte peuvent être l’une de ces séquelles. L’objectif principal du présent projet vise à tester un modèle médiationnel, à l’aide d’analyses acheminatoires, comprenant comme variable prédictrice la sévérité de l’ASE, comme variables médiatrices les motivations sexuelles de domination et de soumission, puis comme variable prédite l’infidélité. L’effet du genre sur l’ensemble du modèle est également examiné. Les résultats démontrent que la sévérité de l’ASE prédit directement les risques d’infidélité, mais aussi indirectement via une augmentation de la motivation sexuelle de domination, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes. La probabilité qu’il y ait des conduites infidèles passe de 18% à 31% lorsque la sévérité de l’ASE ainsi que la motivation sexuelle de domination passent de moyennes à élevées. Les résultats mettent en évidence un enjeu de pouvoir chez les victimes d’ASE qui vient teinter leur sexualité et qui se doit d’être approfondi cliniquement.
|