De l'invisible atome à l'immensité du cosmos : les sciences chez les Ursulines de Québec (1830-1910)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017. === Les Ursulines de Québec ont offert des leçons de sciences à leurs élèves dès le début du XIXe siècle. À l'époque, les sciences sont populaires au sein de l'élite. L'ajout de cours de sciences au c...
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Format: | Dissertation |
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Université Laval
2017
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ndltd-LAVAL-oai-corpus.ulaval.ca-20.500.11794-282942020-07-31T17:09:18Z De l'invisible atome à l'immensité du cosmos : les sciences chez les Ursulines de Québec (1830-1910) Lafrance, Mélanie Daigle, Johanne D 3.5 UL 2017 Ursulines de Québec -- Histoire Sciences -- Étude et enseignement -- Québec (Province) -- Québec -- Histoire -- 19e siècle Filles -- Éducation -- Québec (Province) -- Québec -- Histoire -- 19e siècle Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017. Les Ursulines de Québec ont offert des leçons de sciences à leurs élèves dès le début du XIXe siècle. À l'époque, les sciences sont populaires au sein de l'élite. L'ajout de cours de sciences au cursus dans les années 1830 – astronomie, botanique, minéralogie, chimie et physique – vise à attirer la clientèle et à rehausser le prestige du pensionnat. Quatre religieuses anglophones, dont trois étaient originaires des États-Unis, ont mis en place cet enseignement, avec l'appui de l'abbé Thomas Maguire, chapelain des Ursulines, et des professeurs de sciences du Séminaire de Québec. Au-delà du désir de transmettre aux élèves des connaissances scientifiques propres à agrémenter les conversations mondaines, les cours de sciences avaient pour finalités de révéler aux élèves l'œuvre du Créateur et de développer leur sens pratique, ce qui, aux yeux des éducatrices et éducateurs du XIXe siècle, convenait particulièrement aux filles. Sur certains aspects, néanmoins, les cours de sciences enseignés aux pensionnaires des classes terminales se distinguent du modèle général d'éducation des filles de l'époque. Dans les notes de cours, la science apparaît intimement liée au progrès et dépourvue d'applications ménagères. Les connaissances scientifiques transmises s'étendent de l'infiniment petit à l'immensité du cosmos en passant par les règnes animal, végétal et minéral. Leur acquisition implique une remise en question de conceptions usuelles. Un désir d'instruire, plus que modestement, les élèves et de développer leur rigueur intellectuelle se révèle. Dans l'historiographie, l'enseignement des sciences aux filles au Québec restait largement méconnu. Les résultats de la présente étude nous invitent à repenser le rapport que les femmes entretenaient avec les sciences au XIXe siècle. À l'époque où les filles n'avaient pas accès au cours classique, les cours de sciences pouvaient représenter une alternative moralement acceptable pour une maison d'éducation désireuse d'offrir à ses élèves un niveau plus relevé d'instruction. 2017 info:eu-repo/semantics/openAccess https://corpus.ulaval.ca/jspui/conditions.jsp info:eu-repo/semantics/masterThesis http://hdl.handle.net/20.500.11794/28294 fre 1 ressource en ligne (ix, 121 pages) application/pdf Québec (Province) 19e siècle Université Laval |
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Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017. === Les Ursulines de Québec ont offert des leçons de sciences à leurs élèves dès le début du XIXe siècle. À l'époque, les sciences sont populaires au sein de l'élite. L'ajout de cours de sciences au cursus dans les années 1830 – astronomie, botanique, minéralogie, chimie et physique – vise à attirer la clientèle et à rehausser le prestige du pensionnat. Quatre religieuses anglophones, dont trois étaient originaires des États-Unis, ont mis en place cet enseignement, avec l'appui de l'abbé Thomas Maguire, chapelain des Ursulines, et des professeurs de sciences du Séminaire de Québec. Au-delà du désir de transmettre aux élèves des connaissances scientifiques propres à agrémenter les conversations mondaines, les cours de sciences avaient pour finalités de révéler aux élèves l'œuvre du Créateur et de développer leur sens pratique, ce qui, aux yeux des éducatrices et éducateurs du XIXe siècle, convenait particulièrement aux filles. Sur certains aspects, néanmoins, les cours de sciences enseignés aux pensionnaires des classes terminales se distinguent du modèle général d'éducation des filles de l'époque. Dans les notes de cours, la science apparaît intimement liée au progrès et dépourvue d'applications ménagères. Les connaissances scientifiques transmises s'étendent de l'infiniment petit à l'immensité du cosmos en passant par les règnes animal, végétal et minéral. Leur acquisition implique une remise en question de conceptions usuelles. Un désir d'instruire, plus que modestement, les élèves et de développer leur rigueur intellectuelle se révèle. Dans l'historiographie, l'enseignement des sciences aux filles au Québec restait largement méconnu. Les résultats de la présente étude nous invitent à repenser le rapport que les femmes entretenaient avec les sciences au XIXe siècle. À l'époque où les filles n'avaient pas accès au cours classique, les cours de sciences pouvaient représenter une alternative moralement acceptable pour une maison d'éducation désireuse d'offrir à ses élèves un niveau plus relevé d'instruction. |
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