Summary: | Différents courants théoriques, principalement les courants collaboratifs et égocentriques, ont été élaborés pour expliquer l’adaptation de la production verbale lors d’une interaction avec une autre personne. Toutefois, ces courants s’opposent concernant la considération des besoins réels de l’interlocuteur dans la planification initiale des productions verbales. Ce mémoire comprend deux expérimentations réalisées sous un même devis expérimental. Une tâche a été développée pour départager différents types d’adaptation et sources d’information possibles. Les résultats suggèrent que généralement, les personnes produisent de l’information qu’elles-mêmes connaissent et rajoutent de l’information dans un deuxième temps, lorsque nécessaire. Toutefois, lorsqu’elles rencontrent une personne aux connaissances atypiquement restreintes, elles peuvent prendre en considération le vrai niveau de connaissance et produire les informations les plus utiles. Les résultats suggèrent donc que les personnes sont collaboratives pour produire leurs expressions référentielles et qu’elles s’ajustent au réel niveau de connaissances tôt dans l’interaction, lorsqu’elles peuvent utiliser une heuristique de connaissances prototypiques. Avec un interlocuteur aux connaissances atypiquement restreintes, elles produisent cependant des références ciblées, mais spécifiquement lorsqu’il est rencontré avant un interlocuteur prototypique. === Theories from collaborative and egocentric views of language research have been elaborated to explain adjustments in verbal productions when a speaker interacts with an addressee. These theories are in conflict on the view proposing that perspective-taking occurs during the initial planning of the verbal production, allowing the speaker to meet the real needs of the addressee. The current project addresses this issue with two experiments, both utilizing the same experimental design. The task in this study was developed to differentiate between different types of adjustment (i.e. adjustments based on different sources of information). Results suggest that speakers first produce information that they themselves know and subsequently add information when needed. Overall, speakers were collaborative and adjusted their speech in a second stage during the interaction to meet the addressee’s real needs. This adjustment occurred early in the interaction, and particularly when speakers could rely on a heuristic of prototypical knowledge about their addressee. Under certain circumstances though (for instance, when meeting an addressee with extremely limited knowledge), speakers took into account their real addressee’s needs and introduced the stimuli with the most relevant information, but specifically when this addressee was met before an addressee with more prototypical knowledge.
|