L’évaluation en didactique de la traduction et l’intégration des outils technopédagogiques : étude qualitative et expérimentation

La présente recherche, qui ressortit explicitement à la recherche-action, vise à étudier les pratiques d’évaluation en didactique de la traduction en vigueur actuellement au Canada, à définir – au regard de l’état de la recherche en sciences de l’éducation, notamment dans une perspective constructiv...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Gardy, Philippe
Other Authors: Collombat, Isabelle
Format: Doctoral Thesis
Language:French
Published: Université Laval 2015
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/20.500.11794/25951
Description
Summary:La présente recherche, qui ressortit explicitement à la recherche-action, vise à étudier les pratiques d’évaluation en didactique de la traduction en vigueur actuellement au Canada, à définir – au regard de l’état de la recherche en sciences de l’éducation, notamment dans une perspective constructiviste – les facteurs clés de succès de l’évaluation en didactique de la traduction, et à étudier l’apport potentiel de l’intégration des technologies de l’information et de la communication au processus d’évaluation des travaux des apprenants. L’objectif général est de proposer une méthodologie d’évaluation qui constitue un véritable outil d’apprentissage tout en prenant en compte les conditions réelles d’exercice des professions d’enseignant et de traducteur. La première partie de ces travaux repose sur les informations recueillies auprès de 32 enseignants et de 357 étudiants en traduction quant à leurs pratiques en matière d’évaluation et leurs perceptions liées à ce processus. La seconde partie présente les enseignements tirés de l’analyse des résultats d’une expérimentation menée auprès de 88 étudiants, dans laquelle la vidéo a été utilisée pour la rétroaction de leurs travaux en lieu et place de la traditionnelle copie papier. Il ressort de la première partie que les modalités d’évaluation actuellement en vigueur n’ont pas évolué de manière significative par rapport à celles qui prévalaient au 20e siècle, qu’elles se pratiquent de façon presque monolithique, indépendamment de l’avancement des étudiants dans leur cursus, et que l’évaluation ne constitue pas un sujet d’échange et de discussion au sein de la communauté enseignante, mais plutôt un motif de stress. Par ailleurs, il apparaît que la perception positive qu’ont les étudiants de l’évaluation au début de leur formation tend à s’estomper au fil du temps pour faire place à une certaine désillusion chez les finissants. Les apprenants pointent du doigt la quantité insuffisante de rétroaction et sa fréquente illisibilité. Quant à la seconde partie de l’étude, elle a mis en évidence les apports mesurables de l’utilisation de la rétroaction vidéo tant sur le plan de la progression des apprenants que sur celui de leur satisfaction vis-à-vis du processus d’évaluation, notamment au regard des deux critiques énoncées précédemment. === This research project, an explicit example of action research, has a three-fold objective: First, to study current assessment practices in translation teaching in Canada. Secondly, to define – with regard to the state of research in educational sciences, and notably in a constructivist perspective – the key factors of successful assessment in translation teaching. And lastly, to study the potential contribution of integrating information and communication technologies into the process of evaluating students’ work. The general objective is to propose an assessment methodology that may serve as a true learning tool, while at the same time taking into account the real conditions in which the teaching and translating professions are exercised. The first part of the work is based on information gathered from 32 teachers and 357 translation students concerning their assessment practices and their perceptions related to this process. The second part presents the lessons drawn from analyzing the results of an experiment conducted with 88 students in which video was used to provide feedback on their work instead of the traditional paper assessment. It emerges from the first part of the paper that the assessment methods currently in use have not significantly evolved compared to those that were prevalent in the 20th century. These methods are used in an almost monolithic way, independent of the progress of students in their course of study. In addition, assessment does not seem to constitute a subject of exchange and discussion within the teaching community; it seems rather to constitute a source of stress. Moreover, it appears that the positive perception of assessment that students have at the beginning of their studies tends to wear off over time, giving way to a kind of disillusion by the time students near the end of their studies. Students point the finger at an insufficient amount of feedback, feedback which is frequently illegible. The second part of the study highlights the measurable contribution of using screen capture feedback, with regard both to students’ progress and to their satisfaction with assessment methods, particularly as concerns the two criticisms expressed earlier.