La chanson country-western, 1942-1957

Cette thèse explore les liens entre le country-western produit au Québec entre 1942 et 1957 et la modernité populaire. À l’aide de l’analyse musicale et de l’histoire, ce travail de recherche tente de cerner la signification culturelle du genre au moment de son émergence. L’histoire du country-weste...

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Bibliographic Details
Main Author: Lefrançois, Catherine
Other Authors: Lacasse, Serge
Format: Doctoral Thesis
Language:French
French
Published: Université Laval 2011
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/20.500.11794/22992
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Country (Musique) -- Québec (Province) -- Jusqu'à 1951 -- Histoire et critique
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Country (Musique) -- Québec (Province) -- 1951-1960 -- Histoire et critique
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Country (Musique) -- Québec (Province) -- 1951-1960 -- Histoire et critique
Country (Musique) -- Québec (Province) -- 1951-1960 -- Histoire et critique
Lefrançois, Catherine
Lefrançois, Catherine
La chanson country-western, 1942-1957
description Cette thèse explore les liens entre le country-western produit au Québec entre 1942 et 1957 et la modernité populaire. À l’aide de l’analyse musicale et de l’histoire, ce travail de recherche tente de cerner la signification culturelle du genre au moment de son émergence. L’histoire du country-western débute au Québec avec le soldat Roland Lebrun, qui amorce en 1942 sa carrière sur disque. Il sera suivi de Paul Brunelle, de Marcel Martel et de Willie Lamothe, qui enregistrent chez l’une ou l’autre des deux compagnies généralistes établies à Montréal pendant les années 1940, Compo et RCA Victor. À mesure que le genre se structure, notamment grâce à la fondation de compagnies de disques spécialisées à partir de 1958, un discours sur l’authenticité du country-western se développe chez les artistes et leurs observateurs. Fondée sur une valorisation a posteriori des conditions qui caractérisent la période d’émergence du genre, qui s’étend de 1942 à 1957, l’authenticité insiste sur la continuité et la tradition. Ce discours, présent dès le milieu des années 1960, masque les aspects les plus modernes d’un genre qui, au moment où il émerge, n’est pas explicitement porteur de valeurs traditionnelles ou conservatrices. La voix country-western constitue un premier indice de modernité. La chanson country-western québécoise des années 1940 et 1950 structure dans un cadre musical des modificateurs paralinguistiques dont les deux plus caractéristiques, d’un point de vue générique, sont la nasalisation et le second mode de phonation. Véhicules de l’expressivité vocale, ces deux modificateurs du timbre sont coordonnés avec les paroles des chansons et avec la variation de paramètres musicaux, technologiques et phonétiques. Ils contribuent à la construction d’èthos spécifiques comme la tristesse, la solitude, la plainte et l’exubérance, et conservent dans le contexte discursif constitué par les enregistrements la signification expressive qu’on leur attribue dans la parole spontanée. C’est donc la voix parlée, quotidienne et ordinaire, qui fournit à l’auditeur le code culturel lui permettant d’en interpréter la signification. En ce sens, la chanson country-western incarne une certaine modernité populaire, redevable au code de la langue vulgaire partagée par le plus grand nombre. La modernité du country-western est aussi apparente dans sa popularité, qui se réalise à la fois dans son succès comme objet de consommation et dans sa proximité avec le public qui en détermine en partie le développement. Son recours particulier à la technologie, qui contribue à la création d’effets de spatialisation mais surtout à la mise en scène de l’intimité, le rattache aussi à la modernité. Enfin, le country-western témoigne d’une américanité certaine, assumée, et s’inscrit dans le déplacement du centre de gravité culturel, de l’Europe vers les États-Unis, qui marque la modernité. L’américanité du country-western, liée à ses origines mêmes, se renouvelle à la fin des années 1950 alors que le genre intègre le rock and roll. === Cette thèse explore les liens entre le country-western produit au Québec entre 1942 et 1957 et la modernité populaire. À l’aide de l’analyse musicale et de l’histoire, ce travail de recherche tente de cerner la signification culturelle du genre au moment de son émergence. L’histoire du country-western débute au Québec avec le soldat Roland Lebrun, qui amorce en 1942 sa carrière sur disque. Il sera suivi de Paul Brunelle, de Marcel Martel et de Willie Lamothe, qui enregistrent chez l’une ou l’autre des deux compagnies généralistes établies à Montréal pendant les années 1940, Compo et RCA Victor. À mesure que le genre se structure, notamment grâce à la fondation de compagnies de disques spécialisées à partir de 1958, un discours sur l’authenticité du country-western se développe chez les artistes et leurs observateurs. Fondée sur une valorisation a posteriori des conditions qui caractérisent la période d’émergence du genre, qui s’étend de 1942 à 1957, l’authenticité insiste sur la continuité et la tradition. Ce discours, présent dès le milieu des années 1960, masque les aspects les plus modernes d’un genre qui, au moment où il émerge, n’est pas explicitement porteur de valeurs traditionnelles ou conservatrices. La voix country-western constitue un premier indice de modernité. La chanson country-western québécoise des années 1940 et 1950 structure dans un cadre musical des modificateurs paralinguistiques dont les deux plus caractéristiques, d’un point de vue générique, sont la nasalisation et le second mode de phonation. Véhicules de l’expressivité vocale, ces deux modificateurs du timbre sont coordonnés avec les paroles des chansons et avec la variation de paramètres musicaux, technologiques et phonétiques. Ils contribuent à la construction d’èthos spécifiques comme la tristesse, la solitude, la plainte et l’exubérance, et conservent dans le contexte discursif constitué par les enregistrements la signification expressive qu’on leur attribue dans la parole spontanée. C’est donc la voix parlée, quotidienne et ordinaire, qui fournit à l’auditeur le code culturel lui permettant d’en interpréter la signification. En ce sens, la chanson country-western incarne une certaine modernité populaire, redevable au code de la langue vulgaire partagée par le plus grand nombre. La modernité du country-western est aussi apparente dans sa popularité, qui se réalise à la fois dans son succès comme objet de consommation et dans sa proximité avec le public qui en détermine en partie le développement. Son recours particulier à la technologie, qui contribue à la création d’effets de spatialisation mais surtout à la mise en scène de l’intimité, le rattache aussi à la modernité. Enfin, le country-western témoigne d’une américanité certaine, assumée, et s’inscrit dans le déplacement du centre de gravité culturel, de l’Europe vers les États-Unis, qui marque la modernité. L’américanité du country-western, liée à ses origines mêmes, se renouvelle à la fin des années 1950 alors que le genre intègre le rock and roll. === This dissertation examines the relations between country-western music produced in Quebec between 1942 and 1957 and the concept of popular modernity. Drawing together musical and historical analysis, it explores the cultural significance of country-western at the beginning of the genre. The history of country-western music in Quebec began in 1942 when Roland Lebrun recorded his first songs. Paul Brunelle, Marcel Martel and Willie Lamothe soon followed with their own recordings in this style. These amateur singer-songwriters started out with the Compo Company and RCA Victor, the only two record companies who survived in Montreal during the Great Depression. With Rusticana, the first independent label to produce country-western music in 1958, the genre began its structuration and authenticity became a determinant value in country-western music. Continuity is a key concept to understand what Richard Peterson (1997) has called “fabricated authenticity”, which is indeed exemplified in the invented tradition that country-western created, from the 1960s onwards, on the basis of some of the conditions that characterized the first country-western. The discourse on authenticity, however, masks some of the more modern characteristics of the genre at the time of its birth. The country-western singing voice is one example, as artists use a variety of paralinguistic effects like nasalization and second mode of phonation (falsetto) in a way that can be seen as a stylized version of speech. Presenting the same expressive functions, these variations of timbre are coordinated with song lyrics, with musical and technological features, and with phonetic sounds to create symbolic representations of different emotions or èthos. These aesthetics based on everyday speech could be seen as a form of popular modernity: music for the people made by the people, but also for commercial success. Furthermore, country-western music used technology to create intimacy and spatialization effects. Its “américanité” was also marked and renewed when, in 1956 and 1957, country-western singers produced what can be considered some of the first rock'n'roll records in Quebec. These very modern features moderate the usual thesis about country-western’s traditionalism and conservatism. === This dissertation examines the relations between country-western music produced in Quebec between 1942 and 1957 and the concept of popular modernity. Drawing together musical and historical analysis, it explores the cultural significance of country-western at the beginning of the genre. The history of country-western music in Quebec began in 1942 when Roland Lebrun recorded his first songs. Paul Brunelle, Marcel Martel and Willie Lamothe soon followed with their own recordings in this style. These amateur singer-songwriters started out with the Compo Company and RCA Victor, the only two record companies who survived in Montreal during the Great Depression. With Rusticana, the first independent label to produce country-western music in 1958, the genre began its structuration and authenticity became a determinant value in country-western music. Continuity is a key concept to understand what Richard Peterson (1997) has called “fabricated authenticity”, which is indeed exemplified in the invented tradition that country-western created, from the 1960s onwards, on the basis of some of the conditions that characterized the first country-western. The discourse on authenticity, however, masks some of the more modern characteristics of the genre at the time of its birth. The country-western singing voice is one example, as artists use a variety of paralinguistic effects like nasalization and second mode of phonation (falsetto) in a way that can be seen as a stylized version of speech. Presenting the same expressive functions, these variations of timbre are coordinated with song lyrics, with musical and technological features, and with phonetic sounds to create symbolic representations of different emotions or èthos. These aesthetics based on everyday speech could be seen as a form of popular modernity: music for the people made by the people, but also for commercial success. Furthermore, country-western music used technology to create intimacy and spatialization effects. Its “américanité” was also marked and renewed when, in 1956 and 1957, country-western singers produced what can be considered some of the first rock'n'roll records in Quebec. These very modern features moderate the usual thesis about country-western’s traditionalism and conservatism.
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Il sera suivi de Paul Brunelle, de Marcel Martel et de Willie Lamothe, qui enregistrent chez l’une ou l’autre des deux compagnies généralistes établies à Montréal pendant les années 1940, Compo et RCA Victor. À mesure que le genre se structure, notamment grâce à la fondation de compagnies de disques spécialisées à partir de 1958, un discours sur l’authenticité du country-western se développe chez les artistes et leurs observateurs. Fondée sur une valorisation a posteriori des conditions qui caractérisent la période d’émergence du genre, qui s’étend de 1942 à 1957, l’authenticité insiste sur la continuité et la tradition. Ce discours, présent dès le milieu des années 1960, masque les aspects les plus modernes d’un genre qui, au moment où il émerge, n’est pas explicitement porteur de valeurs traditionnelles ou conservatrices. La voix country-western constitue un premier indice de modernité. La chanson country-western québécoise des années 1940 et 1950 structure dans un cadre musical des modificateurs paralinguistiques dont les deux plus caractéristiques, d’un point de vue générique, sont la nasalisation et le second mode de phonation. Véhicules de l’expressivité vocale, ces deux modificateurs du timbre sont coordonnés avec les paroles des chansons et avec la variation de paramètres musicaux, technologiques et phonétiques. Ils contribuent à la construction d’èthos spécifiques comme la tristesse, la solitude, la plainte et l’exubérance, et conservent dans le contexte discursif constitué par les enregistrements la signification expressive qu’on leur attribue dans la parole spontanée. C’est donc la voix parlée, quotidienne et ordinaire, qui fournit à l’auditeur le code culturel lui permettant d’en interpréter la signification. En ce sens, la chanson country-western incarne une certaine modernité populaire, redevable au code de la langue vulgaire partagée par le plus grand nombre. La modernité du country-western est aussi apparente dans sa popularité, qui se réalise à la fois dans son succès comme objet de consommation et dans sa proximité avec le public qui en détermine en partie le développement. Son recours particulier à la technologie, qui contribue à la création d’effets de spatialisation mais surtout à la mise en scène de l’intimité, le rattache aussi à la modernité. Enfin, le country-western témoigne d’une américanité certaine, assumée, et s’inscrit dans le déplacement du centre de gravité culturel, de l’Europe vers les États-Unis, qui marque la modernité. L’américanité du country-western, liée à ses origines mêmes, se renouvelle à la fin des années 1950 alors que le genre intègre le rock and roll. Cette thèse explore les liens entre le country-western produit au Québec entre 1942 et 1957 et la modernité populaire. À l’aide de l’analyse musicale et de l’histoire, ce travail de recherche tente de cerner la signification culturelle du genre au moment de son émergence. L’histoire du country-western débute au Québec avec le soldat Roland Lebrun, qui amorce en 1942 sa carrière sur disque. Il sera suivi de Paul Brunelle, de Marcel Martel et de Willie Lamothe, qui enregistrent chez l’une ou l’autre des deux compagnies généralistes établies à Montréal pendant les années 1940, Compo et RCA Victor. À mesure que le genre se structure, notamment grâce à la fondation de compagnies de disques spécialisées à partir de 1958, un discours sur l’authenticité du country-western se développe chez les artistes et leurs observateurs. Fondée sur une valorisation a posteriori des conditions qui caractérisent la période d’émergence du genre, qui s’étend de 1942 à 1957, l’authenticité insiste sur la continuité et la tradition. Ce discours, présent dès le milieu des années 1960, masque les aspects les plus modernes d’un genre qui, au moment où il émerge, n’est pas explicitement porteur de valeurs traditionnelles ou conservatrices. La voix country-western constitue un premier indice de modernité. La chanson country-western québécoise des années 1940 et 1950 structure dans un cadre musical des modificateurs paralinguistiques dont les deux plus caractéristiques, d’un point de vue générique, sont la nasalisation et le second mode de phonation. Véhicules de l’expressivité vocale, ces deux modificateurs du timbre sont coordonnés avec les paroles des chansons et avec la variation de paramètres musicaux, technologiques et phonétiques. Ils contribuent à la construction d’èthos spécifiques comme la tristesse, la solitude, la plainte et l’exubérance, et conservent dans le contexte discursif constitué par les enregistrements la signification expressive qu’on leur attribue dans la parole spontanée. C’est donc la voix parlée, quotidienne et ordinaire, qui fournit à l’auditeur le code culturel lui permettant d’en interpréter la signification. En ce sens, la chanson country-western incarne une certaine modernité populaire, redevable au code de la langue vulgaire partagée par le plus grand nombre. La modernité du country-western est aussi apparente dans sa popularité, qui se réalise à la fois dans son succès comme objet de consommation et dans sa proximité avec le public qui en détermine en partie le développement. Son recours particulier à la technologie, qui contribue à la création d’effets de spatialisation mais surtout à la mise en scène de l’intimité, le rattache aussi à la modernité. Enfin, le country-western témoigne d’une américanité certaine, assumée, et s’inscrit dans le déplacement du centre de gravité culturel, de l’Europe vers les États-Unis, qui marque la modernité. L’américanité du country-western, liée à ses origines mêmes, se renouvelle à la fin des années 1950 alors que le genre intègre le rock and roll. This dissertation examines the relations between country-western music produced in Quebec between 1942 and 1957 and the concept of popular modernity. Drawing together musical and historical analysis, it explores the cultural significance of country-western at the beginning of the genre. The history of country-western music in Quebec began in 1942 when Roland Lebrun recorded his first songs. Paul Brunelle, Marcel Martel and Willie Lamothe soon followed with their own recordings in this style. These amateur singer-songwriters started out with the Compo Company and RCA Victor, the only two record companies who survived in Montreal during the Great Depression. With Rusticana, the first independent label to produce country-western music in 1958, the genre began its structuration and authenticity became a determinant value in country-western music. Continuity is a key concept to understand what Richard Peterson (1997) has called “fabricated authenticity”, which is indeed exemplified in the invented tradition that country-western created, from the 1960s onwards, on the basis of some of the conditions that characterized the first country-western. The discourse on authenticity, however, masks some of the more modern characteristics of the genre at the time of its birth. The country-western singing voice is one example, as artists use a variety of paralinguistic effects like nasalization and second mode of phonation (falsetto) in a way that can be seen as a stylized version of speech. Presenting the same expressive functions, these variations of timbre are coordinated with song lyrics, with musical and technological features, and with phonetic sounds to create symbolic representations of different emotions or èthos. These aesthetics based on everyday speech could be seen as a form of popular modernity: music for the people made by the people, but also for commercial success. Furthermore, country-western music used technology to create intimacy and spatialization effects. Its “américanité” was also marked and renewed when, in 1956 and 1957, country-western singers produced what can be considered some of the first rock'n'roll records in Quebec. These very modern features moderate the usual thesis about country-western’s traditionalism and conservatism. This dissertation examines the relations between country-western music produced in Quebec between 1942 and 1957 and the concept of popular modernity. Drawing together musical and historical analysis, it explores the cultural significance of country-western at the beginning of the genre. The history of country-western music in Quebec began in 1942 when Roland Lebrun recorded his first songs. Paul Brunelle, Marcel Martel and Willie Lamothe soon followed with their own recordings in this style. These amateur singer-songwriters started out with the Compo Company and RCA Victor, the only two record companies who survived in Montreal during the Great Depression. With Rusticana, the first independent label to produce country-western music in 1958, the genre began its structuration and authenticity became a determinant value in country-western music. Continuity is a key concept to understand what Richard Peterson (1997) has called “fabricated authenticity”, which is indeed exemplified in the invented tradition that country-western created, from the 1960s onwards, on the basis of some of the conditions that characterized the first country-western. The discourse on authenticity, however, masks some of the more modern characteristics of the genre at the time of its birth. The country-western singing voice is one example, as artists use a variety of paralinguistic effects like nasalization and second mode of phonation (falsetto) in a way that can be seen as a stylized version of speech. Presenting the same expressive functions, these variations of timbre are coordinated with song lyrics, with musical and technological features, and with phonetic sounds to create symbolic representations of different emotions or èthos. These aesthetics based on everyday speech could be seen as a form of popular modernity: music for the people made by the people, but also for commercial success. Furthermore, country-western music used technology to create intimacy and spatialization effects. Its “américanité” was also marked and renewed when, in 1956 and 1957, country-western singers produced what can be considered some of the first rock'n'roll records in Quebec. These very modern features moderate the usual thesis about country-western’s traditionalism and conservatism. 2011 info:eu-repo/semantics/openAccess https://corpus.ulaval.ca/jspui/conditions.jsp info:eu-repo/semantics/doctoralThesis info:eu-repo/semantics/doctoralThesis http://hdl.handle.net/20.500.11794/22992 http://hdl.handle.net/20.500.11794/22992 fre fre 314 p. 314 p. application/octet-stream application/pdf application/pdf Québec (Province) Québec (Province) Jusqu'à 1951 Jusqu'à 1951 1951-1960 1951-1960 Université Laval Université Laval