Summary: | La littérature traitant de la problématique de l'obésité fait montre que parmi les femmes en excès de poids ou obèses, un sous-groupe caractérisé par un niveau élevé de symptômes dépressifs afficherait un portrait alimentaire et psychologique plus problématique. Le présent mémoire doctoral porte sur l'étude de ce sous-groupe et vise à approfondir la compréhension de la relation entre l'obésité, les symptômes dépressifs, le profil psychologique, les comportements alimentaires et les résultats à une amorce de perte de poids. À partir d'un échantillon de 45 femmes en excès de poids ou obèses entreprenant une démarche de perte de poids en milieu naturel, deux groupes ont été formés en fonction du résultat obtenu à l'Inventaire de Dépression de Beck (BDI-II), résultant en un groupe avec symptômes dépressifs peu élevés (BDI-II <10; w = 21)etun groupe avec symptômes dépressifs élevés (BDI > 10; « = 24). Les deux groupes ont été comparés au niveau de variables psychologiques et alimentaires de même qu'en fonction des résultats à une amorce de perte de poids, et ce, à l'aide de questionnaires validés et de mesures directes du poids et de la taille. Les résultats des différentes analyses réalisées suggèrent premièrement que les femmes du groupe présentant des symptômes dépressifs élevés tendent à endosser plus fortement une catégorie bien précise d'items au BDI-II, qui semblent faire référence à des sentiments négatifs envers soi-même. Aussi, les résultats suggèrent que ces femmes présentent des profils alimentaire et psychologique plus problématiques, notamment au niveau des comportements alimentaires, de l'estime corporelle et personnelle, de la motivation et de la personnalité. De plus, les femmes plus déprimées perdent moins de poids suite à l'amorce d'une démarche de perte de poids. Les résultats soulignent donc l'importance de considérer la présence de sous-groupes au niveau des femmes en excès de poids ou obèses tout en soulevant la possibilité que la simple passation du BDI-II pourrait permettre d'identifier ce sous-groupe à risque et éventuellement, de pouvoir intervenir plus efficacement auprès de celui-ci.
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