Summary: | Puisque les programmes d’aide alimentaire peuvent atténuer les conséquences malheureuses des pénuries alimentaires survenant dans certains pays, leur importance est capitale. Mais, quelles sont les facteurs conditionnant le volume d’aide alimentaire envoyé aux pays potentiellement receveurs ? Cette étude novatrice répondra à ces questions en appliquant le modèle gravitationnel, habituellement utilisé pour expliquer le commerce international, au schème de distribution de l’aide alimentaire internationale. En effet, en considérant les 15 plus gros programmes nationaux de dons alimentaires, cette étude teste l’impact de la distance entre les donateurs et les receveurs ainsi que celui de la population de ces derniers sur la décision d’envoyer ou non de l’aide alimentaire. De plus, ce mémoire exposera de nouvelles hypothèses jusqu'à présent omises par la littérature et proposera une méthodologie plus efficace pour étudier le phénomène. Entre autres, nous trouvons que la gravité, la bonne gouvernance, les besoins, les affinités politiques et les intérêts économiques influencent l’élaboration du schème de distribution de l’aide alimentaire, mais que leur influence varie selon la catégorie et le moyen de livraison de l’aide alimentaire. De plus, nous trouvons que lorsque les donneurs donnent de la nourriture de leur propre production, ils prennent moins en compte le fait qu’ils aident un pays ami ou un pays économiquement fermé puisqu’ils aident leur propre économie. === Since food aid can mitigate the unfortunate consequences of food shortages in certain countries, the importance of such programs is crucial. However, what are the factors conditioning the volume of food aid sent to potential recipient countries? This innovative study will answer this question by applying the gravity model, often used to explain international trade patterns in distribution of international food aid. Indeed, in considering the 15 largest national programs of food donations, this study will test the impact of the distance between donators and receivers, as well as the impact of the populations of each, on the decision to send or not to send food aid. In addition, this thesis will outline new hypotheses that have been hitherto omitted from the literature, and will propose a more efficient methodology to study the phenomenon. Among others we find that gravity, good governance, needs, political affinity and economic interests matter in the food aid distribution patterns but that their influence vary across food aid categories and delivery modes. We also find that when donors give food from their own production they are less fussy about whether they are helping a friendly country or an economically closed country because in fact they are helping their own economy.
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