Summary: | Afin d'assurer un contrôle des dommages causés par la maladie hollandaise de l'orme, une meilleure compréhension de l'interaction hôte-pathogène s'avère nécessaire. Plus spécifiquement, cette étude vise à approfondir les connaissances du pathogène lui-même et des facteurs de virulence utilisés par celui-ci. Deux méthodes permettent d'identifier les gènes impliqués dans la pathogénie du champignon ascomycète Ophiostoma novo-ulmi : 1) la comparaison de souches présentant des niveaux de virulence très différents ou 2) la mutagenèse aléatoire. En milieu naturel il existe très peu de variation de la virulence entre les souches d'O. novo-ulmi; en conséquence, la première alternative n'était pas envisageable. C'est pourquoi nous avons développé une méthode efficace de transformation à partir d'une souche très virulente d'O. novo-ulmi (H327) afin de produire des transformants moins virulents et d'identifier l'un des gènes associés à cette perte de virulence. L'ajout d'enzyme de restriction a permis d'augmenter le taux de transformants mais n'a pas favorisé le taux d'insertions uniques du plasmide tel que mentionné dans d'autres travaux. Des séquences d'ADN génomique proches du site d'insertion du plasmide ont ensuite été isolées à partir des transformants présentant une croissance réduite. Le deuxième volet de ces travaux consiste à développer un test qui permettrait de déterminer rapidement la virulence des transformants et d'éviter l'utilisation de plants d'orme lors du criblage initial. Nous avons démontré l'utilité de mesurer les lésions sur pommes 'Golden Delicious' pour évaluer la virulence des transformants et de souches sauvages d'O. novo-ulmi. Enfin, la dernière partie de la thèse porte spécifiquement sur un transformant moins virulent, KP78, identifié précédemment lors des tests sur pommes et sur ormes. Parmi les six gènes situés dans la région de l'insertion, deux présentent une expression réduite dans le mycélium poussant sur milieu au bois d'orme. L'analyse de ségrégation de l'insertion dans une descendance issue d'un croisement entre KP78 et une souche de type sauvage a montré qu'une mutation non marquée serait responsable des caractères qui distinguent KP78 de la souche de référence H327.
|